Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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12h00-
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Intervention à l'occasion de la 98ème Rencontre des Semaines Sociales
Paris
 
 
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Actualités

Mercredi 22 juillet 2015

Sommet des consciences pour le Climat

Sommet des consciences pour le Climat
Retour sur ce rassemblement international inédit qui s'est tenu hier à Paris : 40 personnalités morales et spirituelles réunies pour réfléchir et agir "en conscience" sur le climat.

Esprit Civique était présent pour cet événement.

Retrouvez le billet de Philippe Segretain.

Par Philippe Segretain

Le titre même de cette conférence organisée au Conseil Economique Social et Environnemental par Nicolas Hulot, en présence du Président de la République, avec l'appui notamment de Bayard Presse et des Semaines Sociales de France, a pu vous faire sourire. Rassurez-vous, il s'agissait moins de succomber à la tentation de se prendre pour une conscience, que de partager une analyse et de proposer d'agir, « en conscience ».

 

Sous l'austère et harmonieux demi-cercle en béton d'Auguste Perret, la convergence des analyses sur le péril pour la planète et l'humanité était attendue ; mais l'émotion fut de partager le discours d'un abbé taoïste, d'un dignitaire shintoïste ou encore d'un écrivain irakien qui nous a rappelé ce que nous devons, nous croyants, fils d'Abraham, à un écosystème : les cultures irriguées et les dattes de la Mésopotamie. Puis nous avons fermé les yeux, tous, élus et clercs, ou simples invités, à l'invitation d'une Vénérable, et jeune, moniale de Taiwan, pour intérioriser son long chant, sa prière vespérale à la nature. La nature a donc une voix, la culture. L'Esprit peut donc souffler en politique, pour éduquer, convertir et glorifier, a proposé le Patriarche Œcuménique de Constantinople.

Une inquiétude, des chemins.

L'inquiétude vient de l'évaluation faite par les politiques : la COP 21 est loin d'être gagnée, les Etats n'ont pas d'âme, ils n'ont que des intérêts. La lutte pour la solidarité dans la protection des communs, l'air, l'eau, la biodiversité, le climat, ne peut donc être déléguée au seul et nécessaire niveau politique, elle exige conversion, et à côté de ces soutanes orthodoxes, de ces turbans et de ces croix plus discrètes, ce mot parle de retournements et de prise en compte d'autres langages, au-delà de la seule raison.

Première piste qu'Edgard Morin annoncé aurait pu synthétiser autour du rapport entre le sujet, l'espèce et la société : cette nécessaire tension entre l'individu et l'humanité qui l'accueille fut résumée par une proposition du représentant de l'Agha Khan suggérant la rédaction et l'adoption d'une « Déclaration Universelle des Devoirs de l'Homme ».

La deuxième piste sous tendait l'objet même de la rencontre : l'appel aux spiritualités pour la nécessaire mutation. Et François Hollande a dit « J'ai lu l'Encyclique Laudato Si', et je prends acte de cette contribution », donnant ainsi corps à une définition de la Laïcité comme méthode pour enrichir la cohésion sociale de l'apport des spiritualités.

L'Esprit au secours de la reliance, l'Esprit pour nous relier au-delà des mers et des générations ? Un Esprit Civique donc, c'est à dire la nécessaire prise en compte de ce que la dimension spirituelle nous dit de l'autre, des autres. Un Esprit Civique, condition de possibilité de ré-enchanter la politique.

- See more at: http://www.espritcivique.org/index/?p=1135#sthash.7I1B3P2u.dpuf

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Le titre même de cette conférence organisée au Conseil Economique Social et Environnemental par Nicolas Hulot, en présence du Président de la République, avec l'appui notamment de Bayard Presse et des Semaines Sociales de France, a pu vous faire sourire. Rassurez-vous, il s'agissait moins de succomber à la tentation de se prendre pour une conscience, que de partager une analyse et de proposer d'agir, « en conscience ».

Sous l'austère et harmonieux demi-cercle en béton d'Auguste Perret, la convergence des analyses sur le péril pour la planète et l'humanité était attendue ; mais l'émotion fut de partager le discours d'un abbé taoïste, d'un dignitaire shintoïste ou encore d'un écrivain irakien qui nous a rappelé ce que nous devons, nous croyants, fils d'Abraham, à un écosystème : les cultures irriguées et les dattes de la Mésopotamie. Puis nous avons fermé les yeux, tous, élus et clercs, ou simples invités, à l'invitation d'une  Vénérable, et jeune, moniale de Taiwan, pour intérioriser son long chant, sa prière vespérale à la nature. La nature a donc une voix, la culture. L'Esprit peut donc souffler en politique, pour éduquer, convertir et glorifier, a proposé le Patriarche Œcuménique de Constantinople.

Une inquiétude, des chemins.

L'inquiétude vient de l'évaluation faite par les politiques : la COP 21 est loin d'être gagnée,  les Etats n'ont pas d'âme, ils n'ont que des intérêts. La lutte pour la solidarité dans la protection des communs, l'air, l'eau, la biodiversité, le climat, ne peut donc être déléguée au seul et nécessaire  niveau politique, elle exige conversion, et à côté de ces soutanes orthodoxes, de ces turbans et de ces croix plus discrètes, ce mot parle de retournements et de prise en compte d'autres langages, au-delà de la seule raison.
Première piste qu'Edgard Morin annoncé aurait pu synthétiser autour du rapport entre le sujet, l'espèce et la société : cette nécessaire tension entre l'individu et l'humanité qui l'accueille fut résumée par une proposition du représentant de l'Agha Khan suggérant la rédaction et l'adoption d'une « Déclaration Universelle des Devoirs de l'Homme ».

La deuxième piste sous tendait l'objet même de la rencontre : l'appel aux spiritualités pour la nécessaire mutation. Et François Hollande a dit « J'ai lu l'Encyclique Laudato Si', et je prends acte de cette contribution », donnant ainsi corps à une définition de la Laïcité comme méthode pour enrichir la cohésion sociale de l'apport des spiritualités.

L'Esprit au secours de la reliance, l'Esprit pour nous relier au-delà des mers et des générations ? Un Esprit Civique donc, c'est à dire la nécessaire prise en compte de ce que la dimension spirituelle nous dit de l'autre, des autres. Un Esprit Civique, condition de possibilité de ré-enchanter la politique.

Par Philippe Segretain

Le titre même de cette conférence organisée au Conseil Economique Social et Environnemental par Nicolas Hulot, en présence du Président de la République, avec l'appui notamment de Bayard Presse et des Semaines Sociales de France, a pu vous faire sourire. Rassurez-vous, il s'agissait moins de succomber à la tentation de se prendre pour une conscience, que de partager une analyse et de proposer d'agir, « en conscience ».

 

Sous l'austère et harmonieux demi-cercle en béton d'Auguste Perret, la convergence des analyses sur le péril pour la planète et l'humanité était attendue ; mais l'émotion fut de partager le discours d'un abbé taoïste, d'un dignitaire shintoïste ou encore d'un écrivain irakien qui nous a rappelé ce que nous devons, nous croyants, fils d'Abraham, à un écosystème : les cultures irriguées et les dattes de la Mésopotamie. Puis nous avons fermé les yeux, tous, élus et clercs, ou simples invités, à l'invitation d'une Vénérable, et jeune, moniale de Taiwan, pour intérioriser son long chant, sa prière vespérale à la nature. La nature a donc une voix, la culture. L'Esprit peut donc souffler en politique, pour éduquer, convertir et glorifier, a proposé le Patriarche Œcuménique de Constantinople.

Une inquiétude, des chemins.

L'inquiétude vient de l'évaluation faite par les politiques : la COP 21 est loin d'être gagnée, les Etats n'ont pas d'âme, ils n'ont que des intérêts. La lutte pour la solidarité dans la protection des communs, l'air, l'eau, la biodiversité, le climat, ne peut donc être déléguée au seul et nécessaire niveau politique, elle exige conversion, et à côté de ces soutanes orthodoxes, de ces turbans et de ces croix plus discrètes, ce mot parle de retournements et de prise en compte d'autres langages, au-delà de la seule raison.

Première piste qu'Edgard Morin annoncé aurait pu synthétiser autour du rapport entre le sujet, l'espèce et la société : cette nécessaire tension entre l'individu et l'humanité qui l'accueille fut résumée par une proposition du représentant de l'Agha Khan suggérant la rédaction et l'adoption d'une « Déclaration Universelle des Devoirs de l'Homme ».

La deuxième piste sous tendait l'objet même de la rencontre : l'appel aux spiritualités pour la nécessaire mutation. Et François Hollande a dit « J'ai lu l'Encyclique Laudato Si', et je prends acte de cette contribution », donnant ainsi corps à une définition de la Laïcité comme méthode pour enrichir la cohésion sociale de l'apport des spiritualités.

L'Esprit au secours de la reliance, l'Esprit pour nous relier au-delà des mers et des générations ? Un Esprit Civique donc, c'est à dire la nécessaire prise en compte de ce que la dimension spirituelle nous dit de l'autre, des autres. Un Esprit Civique, condition de possibilité de ré-enchanter la politique.

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