Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Martine Huot-Marchand



Merci à Martine pour ses dix ans d'engagement en tant que suppléante !


“Tout enfant, comme sujet et acteur de sa vie, a droit au respect”. Médecin de Protection Maternelle et Infantile (PMI) à la mission départementale sur le Grand Nancy, pendant plus de 30 ans, Martine Huot-Marchand a consacré toute sa vie à l'enfance.
Née en 1950 à Alger qu'elle a quitté très jeune, elle arrive en Lorraine pour ses études, à la faculté de médecine de Nancy. Elle a eu quatre enfants et élevé une petite fille confiée par l'aide sociale à l'enfance.
Spécialiste d'une médecine de prévention qui intègre toutes les étapes de la vie, elle est devenue une pionnière des “soins relationnels”. Son travail lui a ouvert les portes du Haut Conseil de la santé publique puis de la Commission nationale de la santé de l'enfant. Martine Huot-Marchand a également la passion de l'écriture et le goût de raconter, en complicité avec son compagnon Gérard Louis, éditeur à Haroué. Au-delà des nombreux ouvrages de référence en santé, elle écrit des livres sur l'Histoire et le patrimoine de la Lorraine, cette terre qui l'a accueillie et qu'elle n'a plus quittée. Elle y parle notamment de ces “héros inconnus” dont elle restitue la mémoire, comme dans son dernier ouvrage “Des tranchées à la médecine de campagne”.
Depuis sa retraite professionnelle en 2013, elle poursuit des formations sur la Protection de l'Enfance, elle intervient dans des conférences sur la pédiatrie sociale, et continue d'exercer à titre bénévole dans des crèches associatives et dans un centre d'accueil parental.
Martine Huot-Marchand a formé pendant dix ans de 2012 à 2022, un duo aussi complice que complémentaire. Suppléante “tout terrain” elle a apporté à l'équipe parlementaire une expertise précieuse sur la construction des futurs contrats locaux de santé, le soutien au monde de la culture et une grande sollicitude pour les personnes les plus fragiles. Avec un investissement singulier pour l'intégration des personnes en situation de handicap.


Retrouvez son bilan ci-dessous


Dix années de suppléance aux côtés de Dominique Potier

« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » C'est avec cette parole de Sénèque que je me suis engagée comme suppléante de Dominique Potier durant deux mandats.
Dans ma profession de foi rédigée en 2012, j'avais « promis » de défendre une politique nationale cohérente et non morcelée de l'enfance et de la jeunesse, en prenant appui sur la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, et de soutenir un système de soins et de protection sociale solidaire et soutenable pour lutter contre l'augmentation préoccupante des inégalités de santé, associant à la médecine curative une réelle politique de prévention.
Je ne sais pas si j'ai tenu mes « promesses », mais durant ces années, j'ai osé accompagner Dominique Potier dans cette aventure et chaque petit pas à ses côtés en amenant un autre, j'ai le sentiment d'avoir fait du chemin sans que les choses me soient parues difficiles selon la formule de Sénèque. Cela d'autant plus que nos pieds foulaient déjà le sillon humaniste ouvert par Michel Dinet et que le mot « ensemble » était une évidence sur notre territoire.

Dominique Potier a mis très tôt en place une habitude de travail basée sur le dialogue en continu et le partage des idées avec ses collaborateurs, les élus, partenaires, acteurs, associations, syndicats, administrations, et sur la circonscription et à l'Assemblée Nationale. Dans chaque lieu, « ensemble », il écoute, répond, suit son fil rouge, exerce son récit, affine sa pensée, affirme ses objectifs, ajuste ses combats législatifs. Cette façon de partager tout en restant lui-même a permis la mobilisation rapide et efficace des acteurs du territoire quand c'était nécessaire, comme lors de la crise sanitaire.

De mon côté, j'ai toujours suivi ses travaux et son agenda, pour apprendre et répondre aux questions qu'on me posait quand je le représentais, afin d'approfondir certains sujets et d'en transmettre l'essentiel de façon claire et fluide ; par exemple, les conséquences sur la santé des pesticides, lors de la rédaction de son rapport de mission « Pesticides et agroécologie : les champs du possible » en décembre 2014. Même chose sur la nutrition, lors du lancement des Etats Généraux de l'Alimentation, lorsqu'il a été nommé président de l'Atelier « Réussir la transition écologique et solidaire de l'agriculture en promouvant une alimentation durable ». J'ai aussi été très attentive à la loi relative à la lutte contre l'accaparement des terres et aux aléas des recours, consciente de la gravité des conséquences pour les jeunes agriculteurs…

Sur notre territoire, nous avons été très impliqués par le drame du Rana Plaza (2013), d'abord parce que Dominique Potier a fait venir la réalisatrice d'un documentaire sur le drame, ensuite parce qu'il a été à l'initiative de la proposition de loi relative au devoir de vigilance des multinationales, adoptée en 2017. Cette loi fait aujourd'hui école dans le monde en matière de politiques publiques sur les droits humains et les multinationales et va devenir une directive européenne. Nous avons eu le bonheur d'être présent à l'Assemblée lorsque la résolution européenne préalable à la directive a été adoptée à l'unanimité le 20 janvier 2022.
Nous avons travaillé de cette manière sur d'autres sujets : fin de vie, vieillissement des personnes souffrant de handicap, situations nécessitant une intervention au parlement...
J'ai eu moi-même la chance de participer à des travaux législatifs, de rédiger des amendements (loi de santé 2016, les deux lois de protection de l'enfance…) en étroite collaboration avec l'attachée parlementaire ou la commission dédiée ; d'avoir été auditionnée sur la naissance, la santé de l'enfant à l'école, les mille premiers jours de l'enfant…

Au fil des années, nous avons arpenté le territoire, organisé des réunions et plusieurs tournées des communes pour rendre compte, écouter ce qui va et ce qui ne va pas. Aujourd'hui, nous mesurons l'intérêt de ces rencontres : c'est comme si nous poursuivions une longue conversation, suffisamment en confiance pour accepter de se parler vraiment. Par exemple, lors de la révolte des gilets jaunes (2018), certains sont venus et un dialogue a pu naître.
Ensemble ou séparément, nous sommes allés à la rencontre de personnes en difficultés, vulnérables, « des invisibles ». Beaucoup de moments forts, émouvants, me viennent à l'esprit quand je pense aux visites de foyers collectifs (une fois lors d'un réveillon de Noël), de prisons (je me souviens du prisonnier amoureux de son bout de jardin), de lieux d'accueil de migrants, mineurs ou majeurs… et des échanges qui nous ont à chaque fois fait grandir en humanité.

Nous avons honoré la plupart des invitations des élus, très investis dans l'animation de leur commune, communauté, département et dans la lutte contre la désertification, ainsi qu'aux assemblées générales d'associations. Très nombreuses, ces dernières apportent une belle vitalité à notre territoire. La liste est longue, associations sportives (foot, vélo, randonneurs), culturelles, caritatives, de services, d'accueil et médico-sociales…
J'ai beaucoup apprécié les échanges avec les enfants et les jeunes lors des commémorations officielles (dont la cérémonie des bougies à Toul, où Fernand Nedelec a parlé aux enfants pour la dernière fois) et des cérémonies valorisant les héros de la dernière guerre que Dominique Potier a souhaité organiser afin que leur mémoire reste vivante (Régina Kricq, Fernand Nedelec, ceux du GL 42…).

Début septembre, ce sont les visites de rentrée des écoles et des collèges, les regards étonnés des enfants dans leurs habits tout neufs, les sourires échangés, puis les réponses aux questions des élus attendris, qui concernent souvent le métier qu'ils veulent faire plus tard…
Je garde un excellent souvenir d'interventions dans deux CM2, à Neuves-Maisons et Écrouves, où j'ai accompagné les élèves dans la formalisation d'une loi qu'ils ont choisi de présenter dans le cadre du parlement des enfants. Le travail législatif a été complet avec l'aide de la collaboratrice parlementaire.
Plus difficiles, mais que j'ai vécues comme nécessaires, les prises de parole ou l'écoute d'un texte, et la minute de silence après les attentats de janvier 2015 et l'assassinat de Samuel Paty dans les collèges.

Chaque début d'année, les cérémonies des voeux sont des temps forts d'informations et de partages ; celles des communes évoquent ce qui s'est passé et construit durant l'année passée ; celle du député permet des rencontres de personnalités qui nous aident à penser l'avenir et la possibilité pour moi de passer quelques messages…

Je me suis très impliquée sur les sujets concernant la santé, de la prévention aux réponses de santé, que ce soit dans le cadre du conseil de surveillance de l'hôpital de Toul, des contrats locaux de santé, durant la crise sanitaire, dans le cadre d'expertises sollicitées par la permanence ou lors d'entretiens individuels. J'ai plus souvent rencontré des personnes avec un handicap, des parents d'enfants souffrant d'un handicap, surtout mental, qui avaient des difficultés à dénouer (AAH, MDPH, aide à domicile, orientation scolaire ou professionnelle…).
 
Dominique Potier et moi sommes convaincus de l'efficacité des approches collectives qui permettent d'être créatif et d'innover, de trouver ensemble comment diminuer les inégalités de santé géographiques et sociales, de prévenir les maladies chroniques et de retarder la perte d'autonomie. Il est prouvé que les économies réalisées sont tout à fait considérables ; pour un euro investi, au moins 10 euros sont récupérés dix plus tard.
Les déserts médicaux, les carences de postes à l'hôpital nous mobilisent et nous condamnons d'une même voix les dérives et les dépassements d'honoraire indécents.
Certains sujets me tiennent à coeur, le maintien de la maternité de Toul, dont l'humanité de l'accompagnement est appréciée des futurs parents et des parents, les mille premiers jours de l'enfant et une réflexion à propos de la santé décarbonée...

J'ai veillé à toujours informer Dominique Potier et à l'alerter en cas de problème ou d'urgence, ce qui nous a permis d'alimenter ce formidable dialogue avec tout le territoire dans la confiance partagée.
 Merci à Dominique pour ce parcours de suppléance où j'ai tant appris et augmenté ma vision de la santé. Merci à ses collaborateurs qui se sont succédé dans le temps. Merci à ceux qui nous ont élus, aux élus, à tous les acteurs du territoire. Merci à Gérard qui n'a pas ménagé son temps pour m'accompagner dans ce périple…
Pour terminer, j'ai choisi d'évoquer la paix : « La paix n'est pas l'absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice. » Spinoza
 
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