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Retour sur le débat Régis Debray - Guy Aurenche
Leurs interventions sur le thème des « frontières » furent denses et ont suscité beaucoup de questions de la salle puisque le débat s’est prolongé au-delà de l’heure prévue !
Les actes de ce débat seront très bientôt disponibles sur le site Esprit Civique :
En attendant, quelques éléments de réponse à la question qui nous était proposée : « Eloge des frontières ? »
Pour Guy Aurenche, les frontières ne sont pas seulement géographiques mais aussi économiques, religieuses, et doivent être dépassées au nom de « la dignité de chaque personne humaine ». Face à une mondialisation qui a pour conséquence principale d’accroître l’interdépendance entre les communautés, il propose deux voies pour sortir de l’impasse : le partenariat, avec son corolaire, la construction de sociétés civiles citoyennes au service d’un Bien commun mondial, et l’inscription dans la dynamique des droits humains. Pour cet avocat, militant des Droits de l’homme, (à l’ACAT puis comme président du CCFD-Terre solidaire), cette dynamique des Droits humains doit interroger la notion de frontière dans la mesure où elle repose sur un contrat : ratifier la DUDH engage les signataires et les expose au droit de regard des autres signataires en même temps qu’ils souscrivent, pour eux-mêmes, à cette obligation morale d’exercer ce droit de regard chez les autres
Régis Debray, quant à lui, est attaché à la préservation de la frontière comme « contour » transmetteur d’un récit commun, d’une histoire commune. A l’heure de la mondialisation, la balkanisation menace partout. Il cite l’académicien et diplomate J. de Bourbon-Busset : « Les rives sont la chance des fleuves. Elles les empêchent de devenir des marécages ». Le philosophe ne néglige pourtant pas les ambivalences de la « frontière ». Si les hommes se battent pour les frontières qui sont alors des fronts, les plus dangereux impérialismes (sans frontières par définition), ceux de la finance, de la technologie, etc, sévissent. C’est parce qu’il y a des frontières qu’il existe un droit d’asile… La frontière comme « limite », c’est accepter la finitude, c’est accepter que l’autre n’est pas moi. Il parvient finalement à cette belle formulation : « la frontière comme limite hospitalière garante de la diversité du monde ». Car si les frontières sont des « contours » chantés par des « conteurs », la réalité nous montre qu’elles doivent aussi faire l’objet de contrats. Contrats qui permettront qu’une frontière soit reconnaissable par tous et « ouverte dans les deux sens », c’est-à-dire « le contraire d’un mur »…