Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Mercredi 17 juillet

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Rencontres Santé & Environnement

Rencontres Santé & Environnement



Martine Huot-Marchand participait le 27 mai dernier aux rencontres santé et environnement organisées par la Région Lorraine afin de créer un espace d'échanges et de débats pour l'ensemble des acteurs concernés par la thématique.



 


Compte-rendu de ces rencontres

Brigitte Fontaine (vice-présidente déléguée aux actions régionales relevant des politiques de citoyenneté, de solidarité et de santé) a introduit la journée en évoquant  les plans nationaux  santé et environnement (PNSE 1 et 2) et les plans régionaux santé et environnement 1  et 2 (PRSE 1 et 2). La santé dépend de notre environnement, par l'eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons, l’air que nous respirons. Cette journée de travail avait pour objectif de partager les connaissances de spécialistes et d’échanger entre personnes d’horizons divers afin d’approfondir le PNSE 3 en cours d’élaboration.
Daniel Béguin (vice-président délégué aux actions régionales relevant de l’écologie, de l’environnement, des ressources naturelles, de la biodiversité et de l’énergie) a cité les politiques régionales en faveur de la santé et de l’environnement :
Trois grands domaines sont concernés ; le développement durable, la question des énergies, la biodiversité. La question de la présence de la biodiversité est le garant de notre survie humaine, éthique, morale humaine.
 
Différents intervenants ont réalisé un état des lieux :

  • concernant la qualité de l’air (Jean-Pierre Schmitt – Air Lorraine)
  • concernant le Radon et la radioactivité (Michel Marquez – ALQA Lorraine)
  • concernant la qualité de l’eau (Hubert Boulanger – ARS Lorraine)
  • concernant les sols (Dominique Midot – BRGM, bureau de recherches géologiques et minières)
Chacun a développé de façon détaillée les facteurs nuisant à la santé et les perspectives à poursuivre. Les progrès sont notables dans certains domaines grâce à la prise de conscience de la gravité des problèmes et à l’information des acteurs, mais il reste encore à faire notamment au niveau des polluants atmosphériques (oxydes d’azote et particules fines liés aux transports, polluants non réglementés comme les aérobio-contaminants et les pesticides dans l’air),  à la prévention du cancer du poumon lié au radon (12 % des cancers du poumon), aux exigences de qualité des eaux (pesticides, polluants non documentés…), à la dépollution des sols lorrains (riches en sols pollués du fait des industries)…
 
André Cicolla, conseiller scientifique (travaille actuellement sur les perturbateurs endocriniens, est à l’initiative du plan national perturbateur endocrinien, PNPE) – INERIS, président du réseau santé et environnement, a longuement abordé les épidémies de maladies chroniques et les inégalités régionales de leur répartition. Nous assistons à une épidémie mondiale de maladies chroniques, avec des millions de décès derrière les chiffres. Obésité et surpoids, maladies cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires, diabètes… sont en corrélation directe avec l’état de notre environnement.
Ce qui a changé en quelques décennies : la nourriture ultra transformée avec très forte augmentation de la consommation des lipides, du sucre (augmentation exponentielle des boissons sucrées).
Le cancer colorectal est premier rang pour les deux sexes en France, dans les secteurs où il y a faiblesse consommation de fibres et surconsommation de viande...
Les autres éléments retrouvés : la sédentarité et le revenu, la pollution atmosphérique, intérieure et extérieure, l’utilisation d’insecticides durant grossesse.
Un million de travailleurs exposés à des polluants au travail en France…
L'ignorance toxique est préoccupante, mais la bonne nouvelle, c'est que l'on peut agir.
André Cicolella a évoqué les mécanismes de l'épigénétique, donc les effets des polluants sur plusieurs générations, la nécessité de revoir les normes (les petites doses sont parfois plus toxiques, l’effet cocktail…).
Le temps des précautions est légitime car il y a atteinte de la biodiversité et de la santé humaine. Le plan régional santé et environnement 3 est bienvenu.
André Cicolella a conclu par cette parole d’hippocrate :
« Pour approfondir la médecine, il faut d'abord considérer les saisons,  étudier la qualité des eaux, des vents. Étudier les divers états du ciel et le genre de vie des habitants. »
En proposant de rajouter :
« La santé est la traduction de la relation de la personne humaine à son éco système ».
Des décisions politiques sont à prendre en urgence si l’on veut enrayer cette épidémie.
 
En début d’après-midi, Christophe Choserot, vice-président délégué à l’enseignement supérieur a évoqué les politiques régionales en faveur de la recherche et des réponses de santé. Ahmed Remaoun, conseiller régional délégué au développement de l’agriculture biologique et aux nouveaux procédés, a précisé l’engagement de la région au niveau de l’agriculture biologique et des enjeux.
Michel Bonnefoy et le docteur Émilie Gardeur, de l’ORSAS de Lorraine ont mis en évidence les points noirs environnementaux en Lorraine et le dispositif CIRCE. En écho aux statistiques apportées par André Cicolella, et à ses interrogations concernant l’augmentation des cancers hormonaux dépendants et des décès par cancers chez l’homme et chez la femme.
Le dispositif CIRCE cherche à identifier les corrélations écologiques, c’est-à-dire à tenter d’évaluer l’association entre l’environnement comme facteurs de risque et les pathologies. Une particularité de la région : tenter d’identifier des zones avec cumul éventuel de plusieurs contaminants.
 
À la table ronde, docteur Mickaël Agopiantz, service d’endocrinologie et de gynécologie médicale/unité d’AMP – Université de Lorraine/CHU de Nancy, Sylvie Cotelle, maître de conférences en écotoxicologie – laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux, UMR 7360 CNRS – Université de Lorraine, Arnaud Degritot, président de l’Association Santé Environnement Lorraine, kinésithérapeute et nutrithérapeute, professeur Jean-Louis Gueant, Inserm U 954 – nutrition-génétique-exposition aux risques environnementaux, docteur Martine Huot-marchand, pédiatre de santé publique, membre de la Commission Nationale de la Naissance et de la Santé de l’Enfant, supléante du député Dominique Potier. Les échanges ont confirmé les états des lieux des intervenants précédents, à des niveaux plus techniques et plus cliniques.
L’intervention de Martine Huot-Marchand a également porté sur l’élaboration en cours de la loi d’avenir agriculture, alimentation, forêt et précisé que Dominique Potier est aujourd’hui engagé, avec les parties prenantes, dans la révision du plan Ecophyto (conformément à l'article 4 de la directive 2009/128 qui stipule «les plans d'action nationaux doivent être réexaminés tous les cinq ans au minimum»). Pour mener cette révision, il sera très prochainement nommé pour mener une mission parlementaire auprès du Premier Ministre pour une période de 6mois.
Véronique Lorre, animatrice, a demandé à chacun des participants de la table ronde de nommer une priorité pour le plan regional santé environnement 3. Nous étions plusieurs à évoquer l’alimentation (absente des plan 1 et 2), donc une politique facilitant les circuits courts, l’agriculture bio, notamment dans les cantines, avec un programme spécifique ciblé sur les populations défavorisées, lourdement impactées par les problèmes de santé liés à la mal bouffe.
 
Le directeur de l’ARS, Claude d’Harcourt, et le président de la region, Jean-Pierre Masseret ont conclu la journée.

Pour Claude d'Harcourt, le système de santé actuel n'aime pas la santé publique. Il faut mesurer le courage de l'action car évaluer demande beaucoup d'humilité.  Il n'y a pas d'action qui soit aussi difficile à conduire dans sa faisabilité avec un tel écart entre ce qui nous guide et la mise en œuvre des actions.
L'engagement résolu des équipes de l'ARS, de l'AREAL, dans la santé et l'environnement est résolu, mais il reste des progrès à faire. Trois conditions sont nécessaires :
1- Les décideurs doivent s'approprier les aspects environnementaux, les contrats locaux sont de très intéressants supports.
2- Tout n'est pas du ressort de la collectivité, chacun a une responsabilité, ce qui implique l’éducation du citoyen, une exigence de responsabilité.
3- La thématique de la réduction des inégalités est forte, il ne faut pas tolérer ces injustices.
L'ARS est au côté des initiatives de la région pour continuer la dynamique impulsée, notamment pour le diagnostic et les modalités d'action.
 
Pour Jean-Pierre Masseret, les questions économiques, la compétitivité, ne nous font pas oublier l'humain, l'économie de l'humain, ce qui touche à la vie, aux valeurs...
« En politique, on n'est indifférent à rien ». La Région s’intéresse à l'équité de traitement, aux maisons de santé en rural, à amener les étudiants en médecine à s'intéresser à ces territoires. Elle a le souci de la santé dans les lycées, de la qualité de l'alimentation… Parce que les ressources se font plus rares, la priorité doit être mis à l'humain, la vie à travers la santé… Le plan régional santé environnement 3 va se discuter...
 
 
 

 

 
 
 
 
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