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Rencontre au Québec entre Martine Huot-Marchand et le Dr Julien
De retour du Québec Martine Huot-Marchand partage avec nous son enthousiasme suite à la rencontre avec un pédiatre innovant et terriblement humain. Comme un écho à la promesse de mai 2012 "aucun enfant de la République ne sera laissé de côté ".
Son témoignage :
"Changer le monde, un enfant à la fois"
Lors de mon dernier séjour à Montréal, je suis allée rendre visite au Dr Gilles Julien, très médiatique pédiatre social au Québec. Nous l’avions invitée à une des réunions de travail de l’Association Internationale de Pédiatrie Sociale en décembre 2011 et sa démarche m’avait beaucoup intéressée. Le docteur Gilles Julien, dont le travail est reconnu par l’ensemble de la société et soutenu par un fort mécénat et le gouvernement, est le père de la pédiatrie sociale au Québec. Il m’a fort gentiment reçue, avec la modestie des grands et l’humilité de ceux qui mettent en pratique au quotidien le respect de l’enfant :
« Ma mission est de permettre aux enfants issus d'un milieu vulnérable de se développer selon leur plein potentiel dans le respect de la convention relative aux droits de l'enfant », a-t-il expliqué.
Gilles Julien a fondé plusieurs centres de pédiatrie communautaire et mis en place tout un réseau de professionnels et de bénévoles autour des familles. Elles sont accueillies par un professionnel ou un bénévole comme je l’ai été, par un sourire, des mots agréables, un café, des fruits… Se sentir bien, en confiance, est le mot d’ordre des centres.
Après un bilan de santé global de l’enfant et une écoute attentive de ses parents, le médecin propose, selon les besoins, une prise en charge pluridisciplinaire s'appuyant sur les forces de l’enfant. Au-delà des soins habituels, différentes disciplines sont convoquées : art-thérapie, ergothérapie, musicothérapie, médiateur...
Gilles Julien nous a fait visiter un des centres et « le garage » (dit avec un délicieux accent local), c’est-à-dire une authentique école de musique contenant tous les instruments possibles, où plus de 300 enfants de milieux défavorisés viennent apprendre la musique avec des professeurs et des éducateurs formés, un véritable miracle dans un des quartiers les plus pauvres de Montréal ! Chaque enfant est accueilli et apprivoisé au « garage » par une éducatrice qui fait le lien avec les professeurs. L’objectif est de l’inviter d’abord au plaisir de toucher l’instrument, d’écouter… Les connaissances les plus récentes des neurosciences mettent en avant l’apport de la musique dans les processus d’apprentissage. Et les résultats dépassent les espérances.
Concernant les familles, il serait trop long de détailler tout ce qui se fait dans les centres, mais ce qui rend efficace toutes les interventions, c’est la relation de confiance qui s’installe peu à peu et permet aux parents d’aborder leurs propres difficultés, voire leur maltraitance, et d’accepter de participer au Cercle de l’enfant.
« Le Cercle de l'enfant est un processus de résolution de différends qui vise à redonner le pouvoir décisionnel et d'action au milieu familial de l'enfant et à sa communauté. Il mobilise les principaux acteurs de la vie de l'enfant en les réunissant afin de partager leurs connaissances pour trouver des solutions dans le but de réduire les sources de stress qui nuisent au développement de l'enfant. En tentant de dénouer l'impasse dans laquelle se trouve l'enfant, sa famille et les intervenants, le processus crée des partenariats. La responsabilité de la mise en œuvre et du suivi des solutions retenues est alors partagée par tous les membres qui forment le Cercle de l'enfant. Lorsque ce n'est pas possible, une avocate-médiatrice explore d'autres modes de résolution à l'amiable (médiation familiale ou civile). Dans les situations litigieuses, la famille est accompagnée par un procureur d'un bureau de l'aide juridique, ou, quand ce recours n'est pas possible, par un procureur d’un cabinet d'avocats qui accueille respectueusement la famille pour lui venir en aide. »
Nous avons échangé nos derniers ouvrages, presque timidement. Je suis repartie de là, impressionnée, réconfortée, et en rêvant déjà à ce qui pourrait se faire sur ce modèle dans notre circonscription…
« L'amour pour les enfants et le sentiment de les aider me permet de ne pas lâcher », a confié Gilles Julien en me quittant.
Son témoignage :
"Changer le monde, un enfant à la fois"
Lors de mon dernier séjour à Montréal, je suis allée rendre visite au Dr Gilles Julien, très médiatique pédiatre social au Québec. Nous l’avions invitée à une des réunions de travail de l’Association Internationale de Pédiatrie Sociale en décembre 2011 et sa démarche m’avait beaucoup intéressée. Le docteur Gilles Julien, dont le travail est reconnu par l’ensemble de la société et soutenu par un fort mécénat et le gouvernement, est le père de la pédiatrie sociale au Québec. Il m’a fort gentiment reçue, avec la modestie des grands et l’humilité de ceux qui mettent en pratique au quotidien le respect de l’enfant :
« Ma mission est de permettre aux enfants issus d'un milieu vulnérable de se développer selon leur plein potentiel dans le respect de la convention relative aux droits de l'enfant », a-t-il expliqué.
Gilles Julien a fondé plusieurs centres de pédiatrie communautaire et mis en place tout un réseau de professionnels et de bénévoles autour des familles. Elles sont accueillies par un professionnel ou un bénévole comme je l’ai été, par un sourire, des mots agréables, un café, des fruits… Se sentir bien, en confiance, est le mot d’ordre des centres.
Après un bilan de santé global de l’enfant et une écoute attentive de ses parents, le médecin propose, selon les besoins, une prise en charge pluridisciplinaire s'appuyant sur les forces de l’enfant. Au-delà des soins habituels, différentes disciplines sont convoquées : art-thérapie, ergothérapie, musicothérapie, médiateur...
Gilles Julien nous a fait visiter un des centres et « le garage » (dit avec un délicieux accent local), c’est-à-dire une authentique école de musique contenant tous les instruments possibles, où plus de 300 enfants de milieux défavorisés viennent apprendre la musique avec des professeurs et des éducateurs formés, un véritable miracle dans un des quartiers les plus pauvres de Montréal ! Chaque enfant est accueilli et apprivoisé au « garage » par une éducatrice qui fait le lien avec les professeurs. L’objectif est de l’inviter d’abord au plaisir de toucher l’instrument, d’écouter… Les connaissances les plus récentes des neurosciences mettent en avant l’apport de la musique dans les processus d’apprentissage. Et les résultats dépassent les espérances.
Concernant les familles, il serait trop long de détailler tout ce qui se fait dans les centres, mais ce qui rend efficace toutes les interventions, c’est la relation de confiance qui s’installe peu à peu et permet aux parents d’aborder leurs propres difficultés, voire leur maltraitance, et d’accepter de participer au Cercle de l’enfant.
« Le Cercle de l'enfant est un processus de résolution de différends qui vise à redonner le pouvoir décisionnel et d'action au milieu familial de l'enfant et à sa communauté. Il mobilise les principaux acteurs de la vie de l'enfant en les réunissant afin de partager leurs connaissances pour trouver des solutions dans le but de réduire les sources de stress qui nuisent au développement de l'enfant. En tentant de dénouer l'impasse dans laquelle se trouve l'enfant, sa famille et les intervenants, le processus crée des partenariats. La responsabilité de la mise en œuvre et du suivi des solutions retenues est alors partagée par tous les membres qui forment le Cercle de l'enfant. Lorsque ce n'est pas possible, une avocate-médiatrice explore d'autres modes de résolution à l'amiable (médiation familiale ou civile). Dans les situations litigieuses, la famille est accompagnée par un procureur d'un bureau de l'aide juridique, ou, quand ce recours n'est pas possible, par un procureur d’un cabinet d'avocats qui accueille respectueusement la famille pour lui venir en aide. »
Nous avons échangé nos derniers ouvrages, presque timidement. Je suis repartie de là, impressionnée, réconfortée, et en rêvant déjà à ce qui pourrait se faire sur ce modèle dans notre circonscription…
« L'amour pour les enfants et le sentiment de les aider me permet de ne pas lâcher », a confié Gilles Julien en me quittant.