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Nous avons "fait face" avec un résultat paradoxal.

Si au deuxième tour nous avons réuni près de 6 000 voix de plus qu'en 2022, nous marquons entre ces deux élections un recul de 8 points : 63,12% en 2022 contre 54,74% en 2024.  

La montée du RN est nationale. Le taux de participation exceptionnel leur a permis en deux ans de réunir 2 millions de voix supplémentaires. Cette progression fulgurante a eu un effet sur ses terres historiques d'implantation : l'arc méditerranéen et le grand quart nord-est de notre pays.
Deux données illustrent ce phénomène massif dans les territoires populaires et ruraux :

Cette victoire, comme ailleurs, a un goût amer : comment en sommes nous arrivés à cette situation où un candidat invisible, habitant à 650km d'ici et accusé d'antisémitisme peut rassembler 45% des suffrages ? À ce titre, j'aurais pu vous écrire "du front des côtes de Meuse" avec les mêmes mots que François Ruffin dans Le Monde : "Perdre les ouvriers, c'est très grave pour la gauche : ce n'est pas seulement perdre des voix, c'est aussi perdre son âme."

Notre victoire, néanmoins, est le fruit de trois facteurs :

Merci donc aux centaines de volontaires qui ont distribué nos documents dans les 45 000 boîtes aux lettres de la circonscription, aux dizaines d'équipes qui ont fait du porte-à-porte sur tout le territoire, aux 200 personnalités réunies dans notre comité de soutien et aux 1 500 citoyens qui ont participé à nos réunions publiques.
Merci au comité de campagne qui a collectivement piloté ces 4 semaines où nous ont rejoint des militants incarnant toute la diversité de la gauche.  
Merci également aux élus du centre et de droite qui pour certains dès le premier tour, ont appelé à voter pour nous au sein de l'arc républicain !  
Merci enfin à Audrey Bardot avec qui je suis fier de faire équipe à nouveau.  

Et maintenant ?  

De retour à l'Assemblée nationale, j'ai mesuré que ce que nous avions vécu était largement partagé : une traversée de l'épreuve et un vertige au regard d'une situation inédite. L'intuition que j'ai partagée au sein du Groupe Socialiste et à la presse (en direct sur LCP et dans l'Est Républicain) est qu'il revenait à la Gauche de s'inscrire dans la durée, en construisant une coalition.  
J'ai proposé qu'elle soit fondée sur un programme de Gouvernement pour les 3 années à venir. Celui-ci devant notamment répondre aux attentes fortes exprimées par nos concitoyens :  

L'urgence est de réparer et de réconcilier. Mon voeu le plus cher est que nous vivions le 14 juillet 2024 dans l'esprit de la fête de la Fédération qui, un an après la prise de la Bastille, affirma l'unité de la Nation.