Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Mardi 11 novembre 2014

Nous sommes un peuple !

Nous sommes un peuple !
Les cérémonies du 96ème anniversaire de l'Armistice de 1918, en cette année du Centenaire de la Grande Guerre, ont été particulièrement suivies.

Dominique Potier s'est rendu à Toul, Liverdun, Villers-en-Haye et Jaulny avec un petit détour par Limey pour rendre hommage aux femmes en participant à une manifestation festive et participative "Le Sillon" orchestrée par l’artiste-plasticien Thierry Devaux : " Des femmes d’aujourd’hui rendant hommage à celles d’hier. Celles qui ont remplacé les hommes aussi bien dans les villes que dans les campagnes ".

Martine Huot-Marchand représentait Dominique Potier à Pont-Saint-Vincent où était réunie une centaine de personnes, ainsi qu'à Fécocourt, où un hommage particulier était rendu à Fidéli Gaude, avec l'inscription sur le monument aux morts de ce natif du village mort pour la France le 10 octobre 1914.
Le 7 novembre dernier, Martine Huot-Marchand inaugurait le Monument aux Morts restauré de Neuves-Maisons.

Discours de Martine Huot-Marchand à Fécocourt :

" Je vous prie tout d’abord d’excuser l’absence de Dominique Potier.
 
Mais c’est un grand honneur pour moi de le représenter et d’être parmi vous, ici, à Fécocourt, dans le Saintois, dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre et, moment rare et émouvant, pour la cérémonie de l’inscription sur le monument aux morts de M. Fidéli Gaude, en présence de membres de sa famille.
Fidéli Gaude, né en 1882, est mort pour la France, il y a cent ans et un mois, suite à ses blessure. Il avait 32 ans. Et son nom est enfin inscrit sur le monument aux morts dans le village de son enfance.
 
1914-1918 : si loin …si proche.
Si loin, en effet, puisqu’il y a 100 ans que cette terrible guerre a commencé.
Si proche, car beaucoup d’entre nous ont reçu directement, et gardent vivants dans leur mémoire, des récits racontés ou écrits par un père, un grand-père ou un oncle… Pour eux, c’était hier.
Dans la boue, l’humidité, l’angoisse, des centaines de milliers d’hommes venus des quatre coins du globe se sont battus, ont souffert, sont tombés...
La France a tout exigé d’eux au cours de cette terrible boucherie : abnégation, sens du devoir, désintéressement et don de soi, courage et amour de la patrie.
 
Transmettre, relier, se réconcilier avec ce lourd épisode de notre histoire, cet objectif est partagé aujourd’hui avec l’ensemble des acteurs du souvenir et de la mémoire combattante, avec le monde associatif et les collectivités qui entretiennent l’exceptionnel patrimoine lorrain de la guerre de 1914-1918, avec nous tous.
Les initiatives et les projets qui, chacun, font vivre dans des formes multiples historiques, artistiques, scientifiques ou commémoratives, la diversité de la mémoire de la Première Guerre mondiale en Lorraine nous rassemblent, et c’est un petit miracle parce que c’est l’occasion de se parler, de dialoguer au-delà de nos préoccupations actuelles, de les relativiser aussi.
 
Il est en effet nécessaire de participer, ensemble, à ce mouvement afin de donner aux nouvelles générations les clefs de la compréhension de ce conflit et ainsi rendre hommage aux combattants et à leur souffrance, pour mieux comprendre notre présent peut-être.
Que tous ceux qui participent à cet élan soient remerciés d’avoir choisi de partager avec le plus grand nombre leur part de mémoire.

Aujourd’hui, dans une Europe fragilisé par quelques vieux démons, nous devons plus que jamais savoir que la guerre est plus facile à faire que la paix. Que détruire est plus facile que reconstruire.
Et c’est pour cette raison que je souhaite également aussi évoquer Jean Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914, quelques jours seulement avant le déclenchement des hostilités, après avoir entrepris ses ultimes tentatives, d'abord à la Chambre des Députés, puis au ministère des Affaires étrangères pour stopper la venue de la guerre. Il écrivait « L’affirmation de la paix est le plus grand des combats ».
Cette parole est vraie, cette parole est juste, elle parle à la femme, à la mère, au médecin, à la suppléante du député, que je suis ; et pourtant elle semble inaudible dans beaucoup d’endroits de notre planète.

Avant de conclure, j’ai choisi de vous lire une lettre de poilu, choisie parmi les mille et quelques lettres reçues par ses parents du 1er août 1914 à début 1919.
Il était de la classe 14 et avait 20 ans au début de la guerre.
 
« Rolampont, 11 novembre 1914,
Chers parents,
Mme Queuch arriva ce matin mardi et m'a trouvé encore à Rolampont. J'ai donc pu lire votre si bonne lettre et jouir de la surprise charmante que vous m'aviez ménagée. Des roses !! Et si belles encore ! Quel regain de vie et d'espoir portent en elles ces fleurs charmantes quand le froid est déjà bien vif. Des roses ! Dans le brouillard qui, tombé il y a quelques jours, ne quitte plus Rolampont. Certes, j'ai été content de recevoir des poignets en laine et une bouteille plate, mais rien de reçu jusqu'alors n'a égalé le plaisir de recevoir ces fleurs… ; j'ai choisi la plus belle, la rose thé, et je l'ai pliée soigneusement dans la pochette de mon porte feuille où maman à déposé un talisman.
J'emporterai donc ce précieux souvenir, gage d'une tendresse que je connais cependant bien et souvenir vivant d'un joli coin du pays natal… »
 
Mon poilu a précieusement gardé sa rose séchée contre son cœur les quatre années de la guerre… Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec les fleurs fraîches qui vont être déposées au nom de tous ceux qui y sont restés.

Je vous remercie."
 
 
 
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