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Dimanche 25 mai
Mémorial Day
Dominique Potier participait ce dimanche à la cérémonie du souvenir "Mémorial Day" au Cimetière Américain de Saint-Mihiel à Thiaucourt.
Cette cérémonie honore les soldats qui ont si vaillamment servi leur patrie et tout spécialement ceux qui sont tombés au Champ d'Honneur pour défendre la cause de la liberté.
Cette cérémonie honore les soldats qui ont si vaillamment servi leur patrie et tout spécialement ceux qui sont tombés au Champ d'Honneur pour défendre la cause de la liberté.
Discours de Monsieur Eric Meynard, Sous-Préfet de Toul
" Au début de l’année 1918, rien n’était joué pour la France et ses alliés.
La guerre, qui pourtant provoquait toujours de nombreuses pertes humaines chaque jour, semblait piétiner.
Après le désastre du chemin des Dames, la France préfère s’engager dans des opérations plus limitées et réserve le gros de ses forces pour une offensive décisive. Elle compte sur l’apport essentiel du corps expéditionnaire américain et de l’avantage tactique des chars blindés.
Nos alliés américains sont déjà sur notre sol et tirent leurs premiers obus le 23 octobre 1917 sur des positions allemandes dans le lunévillois.
Ce premier feu est symboliquement un événement majeur, et la douille du premier obus tiré sera même envoyé au président Wilson.
Ce même 23 octobre 1917, les allemands répliquent et causent la mort de 3 frères d’armes américains, c’est le premier sang versé depuis la déclaration de la guerre des Etats-Unis à l’Allemagne.
Ce sang versé était celui du caporal Gresham et des soldats Enright et Hey. Dans la perspective des combats ultimes pour défaire l’ennemi, le Maréchal Foch est nommé en mars 1918 « commandant en chef des armées alliées en Europe ».
A partir de mai 1918, les vaillants et courageux soldats américains vont contrer la dernière grande offensive allemande dans les secteurs de l’Argonne et de la Meuse.
Rien ne distingue sous le feu de l’ennemi et dans la boue des tranchées ses fils de l’Amérique.
Ils sont le miroir de la diversité d’un peuple uni derrière la bannière de la liberté : blancs, noirs, indiens, paysans du middlewest, jeunes diplômés des grandes universités, ouvriers de Pittsburgh ; d’origines modestes ou fils de grands industriels ou de personnalités.
Citons le petit fils du Général Grant, le fils du grand industriel Morgan, ou encore les 4 fils du président Théodore Roosevelt, dont l’un, Quentin, trouvera la mort dans un combat aérien à 20 ans.
Après le lourd tribut payé lors de la seconde bataille de la marne en juillet 1918, vient le moment de reprendre l’initiative. 14 divisions américaines ont pour mission, sous le commandement du Général Pershing, de réduire le saillant de St Mihiel, qui coupe les lignes de chemins de fer et les voies navigables.
Souvenons-nous aujourd’hui devant ces 4153 dépouilles qui reposent ici l’engagement de plus de 500 000 soldats américains et de leurs 48 000 frères d’arme français. En quatre jours, du 12 au 15 septembre 1918, tous les objectifs militaires sont enlevés.
C’est la première grande victoire américaine sur le sol de France, qui permet au président Raymond Poincaré d’entrer dans St Mihiel en ruine, mais pavoisées aux couleurs franco-américaines.
Devant ces soldats qui reposent en ce lieu, nous n’oublierons jamais le courage, la vaillance et le sacrifice des Ier, IV ème et Veme corps d’armées, respectivement commandés par les généraux Hunter Ligget, Joseph Dickman et George Cameron.
Nous n’oublierons jamais devant ces 4153 tombes, le tribut payé par l’Amérique, de 120 000 de ses fils.
Et jusqu’au dernier jour : le 11 novembre 1918, lorsque l’armistice est signé, 300 soldats américains sont tombés au champ d’honneurs.
Nous n’oublierons pas non plus ceux qui s’étaient engagés aux côtés de la France avant la déclaration de guerre du 5 février 1917.
Pensons à ces jeunes étudiants, sortis tout droit des prestigieuses universités américaines qui viennent combattre au nom de l’amitié indéfectible entre nos deux nations.
Selon leur expression, ils voulaient, souvent au prix de leur vie « rendre à la France, la politesse faite jadis à l’Amérique par Lafayette et Rochambeau ».
Nous n’oublierons jamais que l’un des plus grands poètes américain, Alan Seeger, s’engagera dans la Légion Étrangère dès 1914 et fut tué au combat le 4 juillet 1916, jour de la fête nationale de sa patrie.
Cette mort, il s’y était préparé, dans un poème resté célèbre : « j’ai un rendez-vous avec la mort »
J’ai un rendez-vous avec la Mort
Sur quelque barricade âprement disputée,
Quand le printemps revient avec son ombre frémissante
Et quand l’air est rempli des fleurs du pommier.
J’ai un rendez-vous avec la Mort
Quand le printemps ramène les beaux jours bleus.
Dieu sait qu’il vaudrait mieux être au profond
Des oreillers de soie et de duvet parfumé
Où l’amour palpite dans le plus délicieux sommeil,
Pouls contre pouls et souffle contre souffle,
Où les réveils apaisés sont doux.
Mais j’ai un rendez-vous avec la Mort
A minuit, dans quelque ville en flammes,
Quand le printemps revient vers le nord cette année
Et je suis fidèle à ma parole,
Je ne manquerai pas ce rendez-vous.
Ces mots sonnent comme une ode héroïque célébrant l’amitié profonde entre nos deux nations.
Une amitié, sincère, indéfectible et sacrée.
Car, il ne saurait en être autrement entre deux Républiques sœurs "
Script d'intervention des élèves du collège Ferdinand BUISSON
Introducing the sequence
Somewhere across the flat in the St-Mihiel salient, late 11th September 1918, it’s raining and windy…and in a trench John Hunter is writing…..Quelque part à travers le plat sur le saillant de Saint-Mihiel, nous sommes le 11 Septembre 1918, tard dans la nuit, il pleut et il vente… dans une tranchée John Hunter écrit……
Introductory dialogue
« John ! What are you doing ?
_ I’m writing to my mother.»
« John ! Que fais-tu ?
_ J’écris à ma mère. »
The soldier's voice
I’m afraid.
I want to run but I’m afraid of moving.
I want to scream but I’m afraid of speaking.
I want to talk to my comrades but I’m afraid of losing my courage.
J’ai peur.
Je veux courir mais j’ai peur de bouger.
Je veux crier mais j’ai peur de parler.
Je veux parler à mes camarades mais j’ai peur de manquer de courage.
I’m alone in a foreign country and (…) I miss my family
I miss my girlfriend
I miss my friends
I miss all my things back there
And (…) I miss my mother
Je suis seul dans ce pays étranger et (…) Ma famille me manque
Ma petite amie me manque
Mes amis me manquent
Tout ce que j’avais là-bas me manque
Et (…) Ma mère me manque
Am I a hero ? What is a hero ?
Someone who is strong and never doubts or someone who is just an ordinary person and who’s afraid ?
Someone who saves his friends’lives or someone who saves his OWN life ?
Someone who is ready to die, to sacrifice himself or someone who just wants to go back home …...like me ?
Est-ce que je suis un héros ? Qu’est-ce qu’un héros ?
Quelqu’un qui est fort et qui ne doute jamais ou quelqu’un qui est juste une personne ordinaire et qui a peur ?
Quelqu’un qui sauve la vie de ses amis ou quelqu’un qui sauve sa PROPRE vie ?
Quelqu’un qui est prêt à mourir, à se sacrifier ou quelqu’un qui veut simplement rentrer à la maison ……comme moi ?
The women's voices
MOTHER - My little boy, I pray for you. I keep hoping that you are safe.
Mon petit garçon, je prie pour toi. Je continue à espérer que tu es sain et sauf.
NURSE - John, Don’t be scared ! (I’m a nurse) I’m here to take care of you and relieve your pain. Everything is going to be all right.
John, n’aie pas peur ! (Je suis une infirmière) Je suis là pour prendre soin de toi et pour soulager ta douleur. Tout va bien se passer.
MOTHER - My son, I miss you so. Your father is proud of you. Please come back home soon. You’re too young to die.
Mon fils, tu me manques tellement. Ton père est fier de toi. S’il te plaît reviens vite à la maison. Tu es trop jeune pour mourir.
NURSE - Don’t give up, John ! Think about all the people who are waiting for you at home. Look at me !
Tiens bon John! Pense à toutes les personnes qui t’attendent à la maison. Regarde-moi !
MOTHER - Dear son, the whole family is waiting for you. Whatever will happen , you are and will remain my hero. You are in my heart and in my thoughts for ever.
Cher fils, toute la famille t’attend. Quoi qu’il se passe, tu es et resteras mon héros. Tu es dans mon cœur et dans mes pensées à jamais.
NURSE - Good-bye John (…..) You can be proud of yourself. You are a hero. Your family loves you. (….) Rest in peace(….)
Au revoir John (…) Tu peux être fier de toi. Tu es un héros. Ta famille t’ aime. (…) Repose en paix (…)