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Vendredi 17 novembre
Ma prise de parole le 12 novembre, place Stanislas à Nancy
"À l'heure où chacun est sommé de choisir son camp face à un conflit israélo-palestinien qui déchire le monde, nous sommes réunis aujourd'hui à Nancy pour dire que notre seul camp est celui de la République, de l'universalisme et de paix.
L'antisémitisme trouve ses racines dans des dérives religieuses et idéologiques multiples. Elles ont en commun la double négation de l'altérité et de l'égale dignité de la personne humaine. C'est pour cette raison que la lutte contre l'antisémitisme est d'une certaine façon, au commencement de celles contre le racisme et toutes les discriminations.
La défense de ces principes universels sont pour nous l'essence même de la République et d'une identité nationale fondée sur le triptyque Liberté - Égalité - Fraternité. "Si la démocratie, disait Pierre Mendès France est d'abord un état d'esprit", elle est in fine le triomphe du Droit sur la violence : Droit international, Droit humanitaire, et tout simplement le Droit qui distingue l'opinion et le délit.
Le 19 avril 1945, sur la place du camp de concentration de Buchenwald-Dora, 21000 rescapés firent la promesse d'engager le reste de leur vie à lutter contre le fascisme, l'antisémitisme, le racisme et la haine de l'autre. Le Serment de Buchenwald sera une des sources de la Déclaration Universelle des Droits Humains, proclamée à Paris le 10 décembre 1948.
Dans cette épopée humaniste, Nancy et la Meurthe-et-Moselle ont pris leur part. Ce fut le cas en 1942 avec la Résistance de policiers "Justes parmi les Nations". Ce fut égalment le cas pendant la Révolution française avec l'Abbé Grégoire, pour qui le combat contre l'antisémitisme est le même que celui pour la libération de tous les esclavages.
Simone Veil avait une préférence pour l'expression "travail de mémoire". Ce travail, c'est le cri de Primo Lévi :
"N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre coeur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants."
Au-delà du travail de mémoire, qui doit mobiliser un effort de recherche scientifique et éducatif renouvelé, nous avons un devoir d'espoir pour éloigner les passions tristes qui minent notre société. "Qui sauve une vie, sauve l'Humanité". Les sources spirituelles de ce proverbe se confondent dans la nuit des temps : il est un universel. Je forme le voeux qu'il s'enracine ici, que nous soyons le cadre et le creuset d'un humanisme radical, d'un goût de l'engagement, de la relève d'une génération civique aussi courageuse que généreuse. Le Serment de Buchenwald se termine par ces mots : "Notre cause est juste, la victoire sera nôtre."
Vive la République et Vive la France !"
Retrouvez, dans le même état d'esprit, l'animation organisée par les jeunes du collège Valcourt à l'occasion de la cérémonie de parrainage de Guy Baucheron De Boissoudy, Compagnon de la Libération, originaire de Toul ici.
L'antisémitisme trouve ses racines dans des dérives religieuses et idéologiques multiples. Elles ont en commun la double négation de l'altérité et de l'égale dignité de la personne humaine. C'est pour cette raison que la lutte contre l'antisémitisme est d'une certaine façon, au commencement de celles contre le racisme et toutes les discriminations.
La défense de ces principes universels sont pour nous l'essence même de la République et d'une identité nationale fondée sur le triptyque Liberté - Égalité - Fraternité. "Si la démocratie, disait Pierre Mendès France est d'abord un état d'esprit", elle est in fine le triomphe du Droit sur la violence : Droit international, Droit humanitaire, et tout simplement le Droit qui distingue l'opinion et le délit.
Le 19 avril 1945, sur la place du camp de concentration de Buchenwald-Dora, 21000 rescapés firent la promesse d'engager le reste de leur vie à lutter contre le fascisme, l'antisémitisme, le racisme et la haine de l'autre. Le Serment de Buchenwald sera une des sources de la Déclaration Universelle des Droits Humains, proclamée à Paris le 10 décembre 1948.
Dans cette épopée humaniste, Nancy et la Meurthe-et-Moselle ont pris leur part. Ce fut le cas en 1942 avec la Résistance de policiers "Justes parmi les Nations". Ce fut égalment le cas pendant la Révolution française avec l'Abbé Grégoire, pour qui le combat contre l'antisémitisme est le même que celui pour la libération de tous les esclavages.
Simone Veil avait une préférence pour l'expression "travail de mémoire". Ce travail, c'est le cri de Primo Lévi :
"N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre coeur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants."
Au-delà du travail de mémoire, qui doit mobiliser un effort de recherche scientifique et éducatif renouvelé, nous avons un devoir d'espoir pour éloigner les passions tristes qui minent notre société. "Qui sauve une vie, sauve l'Humanité". Les sources spirituelles de ce proverbe se confondent dans la nuit des temps : il est un universel. Je forme le voeux qu'il s'enracine ici, que nous soyons le cadre et le creuset d'un humanisme radical, d'un goût de l'engagement, de la relève d'une génération civique aussi courageuse que généreuse. Le Serment de Buchenwald se termine par ces mots : "Notre cause est juste, la victoire sera nôtre."
Vive la République et Vive la France !"
Retrouvez, dans le même état d'esprit, l'animation organisée par les jeunes du collège Valcourt à l'occasion de la cérémonie de parrainage de Guy Baucheron De Boissoudy, Compagnon de la Libération, originaire de Toul ici.