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Actualités
Vendredi 11 décembre 2015
Les mots de Robert Badinter
« Les enjeux de cette campagne dépassent largement le cadre des régions. Ces élections s'inscrivent en effet dans le projet d'ensemble visant à porter au pouvoir en France le Front National, grâce à l'élection projetée de Marine Le Pen à la Présidence de la République.
Ai-je besoin de rappeler que le Front National, même s'il a changé de visage, n'a pas changé d'âme.
C'est toujours le même rejet de l'Autre, l'hostilité à l'étranger, le refus de l'Union européenne qui est pourtant notre véritable avenir, qui inspirent cette formation politique.
C'est toujours la même volonté de repli sur l'Hexagone, l'invocation d'une identité nationale qui n'est qu'illusion au regard de l'histoire de la France comme elle est tromperie dans un monde globalisé où s'étendront de plus en plus les échanges internationaux et le triomphe du numérique.
Car c'est bien le retrait de la France de l'Union européenne, dont elle a été la fondatrice avec le Général de Gaulle et l'animatrice du temps de François Mitterrand et de Jacques Delors, que poursuivent les partisans du Front National.
C'est aussi, à travers le repli sur soi, la certitude d'une marginalisation économique de la France et d'une dégradation rapide de la monnaie nationale substituée à l'euro, qui sera livrée à toutes les spéculations et dévaluations inévitables au grand détriment des salariés, des pensionnés et de tous les titulaires modestes de revenus fixes.
C'est enfin la perte de notre influence dans le monde et la réduction assurée de la France à un Etat de second ordre dans un monde difficile.
Dans cette bataille des régionales, n'acceptez pas que votre belle région qui a tant compté dans l'histoire de la gauche devienne l'atelier où se préparerait un avenir médiocre, marqué par la frilosité, le passéisme et la peur de l'Autre. La France vaut mieux que la médiocrité haineuse qui lui est proposée. A vous de le dire dimanche 13 décembre par votre vote.»
Robert Badinter
Ancien Garde des Sceaux
Ancien Président du Conseil constitutionnel
Ai-je besoin de rappeler que le Front National, même s'il a changé de visage, n'a pas changé d'âme.
C'est toujours le même rejet de l'Autre, l'hostilité à l'étranger, le refus de l'Union européenne qui est pourtant notre véritable avenir, qui inspirent cette formation politique.
C'est toujours la même volonté de repli sur l'Hexagone, l'invocation d'une identité nationale qui n'est qu'illusion au regard de l'histoire de la France comme elle est tromperie dans un monde globalisé où s'étendront de plus en plus les échanges internationaux et le triomphe du numérique.
Car c'est bien le retrait de la France de l'Union européenne, dont elle a été la fondatrice avec le Général de Gaulle et l'animatrice du temps de François Mitterrand et de Jacques Delors, que poursuivent les partisans du Front National.
C'est aussi, à travers le repli sur soi, la certitude d'une marginalisation économique de la France et d'une dégradation rapide de la monnaie nationale substituée à l'euro, qui sera livrée à toutes les spéculations et dévaluations inévitables au grand détriment des salariés, des pensionnés et de tous les titulaires modestes de revenus fixes.
C'est enfin la perte de notre influence dans le monde et la réduction assurée de la France à un Etat de second ordre dans un monde difficile.
Dans cette bataille des régionales, n'acceptez pas que votre belle région qui a tant compté dans l'histoire de la gauche devienne l'atelier où se préparerait un avenir médiocre, marqué par la frilosité, le passéisme et la peur de l'Autre. La France vaut mieux que la médiocrité haineuse qui lui est proposée. A vous de le dire dimanche 13 décembre par votre vote.»
Robert Badinter
Ancien Garde des Sceaux
Ancien Président du Conseil constitutionnel