Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Dimanche 24 novembre

Détail de la journée

En circonscription et à Paris

12h00-
13h30
Intervention à l'occasion de la 98ème Rencontre des Semaines Sociales
Paris
 
 
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Actualités

Lundi 14 novembre 2016

Jours de mémoire

Jours de mémoire

Depuis un an et demi, 2500 jeunes de la circonscription ont vu le film "Les Héritiers" et en ont débattu avec de grands témoins.

Comme pour résumer ce week-end de mémoire, ce lundi, 600 lycéens et professeurs de l'enseignement professionnel étaient réunis autour de Jean Louis Debré.

Alors que semble se creuser un fossé avec le monde politique, la question d'une lycéenne du Toulois ressemblait à un appel : "Demain, si je suis couturière, est-ce que je peux devenir Députée ?"
"Engagez-vous ! " lui répondit l'ancien Président du Conseil Constitutionnel.

 
 
11 novembre
Commémoration de l'Armistice de 1918 et hommage rendu à tous les morts pour la France
 

J'ai pris la parole pour dire ma tristesse en découvrant ce matin du 11 novembre dans la presse l'offre de "points de fidélité" aux consommateurs du jour. Il ne s'agit pas de juger mais de réfléchir à ce que signifie une société qui ne sait plus faire mémoire de ses morts.
Et j'ai mis à l'honneur d'autres "points de fidélité" : celle des services civiques, des jeunes sapeurs pompiers, des cadets de La Défense, des bénévoles et des volontaires de tous ordres et des associations patriotiques qui donnent le réveil citoyen. Une seule question : quels sont les "points de fidélité" qui rendent le plus heureux ?
 
  13 novembre
Hommage aux victimes des attentats
"Vous n'aurez pas ma haine"
Texte de Antoine Leiris, rescapé du Bataclan
 
Vendredi soir vous avez volé la vie d'un être d'exception, l'amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n'aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l'avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j'ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l'ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d'attente. Elle était aussi belle que lorsqu'elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j'en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu'elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n'aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n'ai d'ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l'affront d'être heureux et libre. Car non, vous n'aurez pas sa haine non plus.
 
14 novembre
Cérémonie du Volkstrauertag à Andilly

(jour de deuil national allemand)
 

« Chaque génération se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait qu'elle n'y parviendra pas. Sa tâche est peut-être plus grande encore. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse » : Albert Camus, dans son discours du Nobel de 1957, est prophète pour le temps présent. 
En 1958,  Charles de Gaulle reçoit Konrad Adenauer à la Boisserie. Nul ne sait au fond le secret de leur conversation. Mais dans cette nuit se joue la conversion des coeurs. Il faudra 5 ans pour la réconciliation franco-allemande. Entre temps,  il y aura ce discours magnifique du Président français à la jeunesse allemande à Ludwigsburg le 9 septembre 1962  "La vie du monde est dangereuse, elle l'est d'autant plus que, comme toujours, l'enjeu est moral et social". 
La nécropole d'Andilly a été fondée la même année que le traité de l'Elysée. Depuis 5 décennies, nous cultivons l'esprit de ce qui fut une extraordinaire audace moins de 20 ans après la capitulation nazie. Trois leçons pour aujourd'hui.
La première tient à ces idées noires qui sur notre continent surgissent à l'Orient et à cet assombrissement qui a saisi l'autre rive de l'Atlantique. Les Européens deviennent symboliquement les seuls héritiers de l'humanisme occidental. Leur responsabilité, notre responsabilité est immense. Cet humanisme, c'est la force qui permet de donner sa vie pour le bien commun, c'est la miséricorde pour les plus fragiles fussent-ils réfugiés des guerres du bout du monde. 
La seconde tient à la fatigue démocratique. Beaucoup sont tentés par le vote extrême avec cet argument 1000 fois entendu que cette option  « nous ne l'avons pas essayée ». Nous avons envie de hurler que nous faisons justement mémoire des conséquences de cette nuit dont l'Europe a fait l'expérience. 
Ce que nous n'avons pas essayé, c'est de vivre de façon authentique notre héritage humaniste. 
Enfin Monsieur le Consul,  ici au milieu de ces 33 000 sentinelles de la paix, de celles de cimetières de toutes les Nations qui jalonnent le Toulois, au nom des élus et de nos concitoyens présents à vos côtés, oui,  ici et en ce jour je veux vous dire merci, pour les paroles et les gestes de fraternité qui ont été celles de votre pays lors des attentats de janvier et novembre 2015, puis en juillet et août 2016. Nous avons reçu d'autres signes mais les vôtres, par notre histoire commune, sont sans égal. 
Cette fraternité de nos peuples est un présent pour les combats d'aujourd'hui pour cette espérance que chantait Barbara « Les enfants sont les mêmes à Paris ou à Göttingen. O faites que jamais ne revienne le temps du sang et de la haine ». 
Retrouvez mon discours
 


 
 
 
 
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