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Mercredi 17 octobre 2012
Journée internationale de lutte contre la misère
Après une matinée d'allers et retours à l'Assemblée nationale sur le budget de l'an prochain, je reviens dans la vallée de la Meuse pour l'enterrement d'un oncle.
Dieu sait si ce bout de "Lorraine du sud " peut être magnifique mais aujourd'hui, pour dire la vérité, c'est un peu "les âmes grises". Pas seulement à cause de l'événement qui nous réunit, pas seulement à cause de l'air frais et humide mais d'abord par l'esprit de ceux qui m'entourent.
Je retrouve mes racines, mon milieu. Qu'ils travaillent dans un entrepôt ou dans les travaux publics, au supermarché de la ville voisine ou dans la mécanique agricole, ils ont gardé de leurs pères la fierté de se lever tôt, de labourer droit, de faire leur maison et de beaux affouages.
Leurs inquiétudes c'est le coût de la vie, les usines qui ferment et le chômage du gamin. Ici sur ces territoires en marge, comme dans les quartiers, le maintien comme l'accès aux services publics est un souci quotidien.
Au milieu d'eux je pense à la vague d'émotion suscitée par le cri des "pigeons" et ma colère monte. De quelles émotions sommes-nous les médias ?
Notre pays doit faire face, c'est le temps des grands passages, il faut monter sur le pont et, dans ces moments-là, "le monde a besoin de tout le monde", on attend un accent Mendésien, une audace à la Roosevelt et puis quoi, à la place, nous écoutons les pleurs des "pigeons"...
Je dis cela sans haine. J'ai la chance de connaître, un peu, beaucoup de tribus.
Les populaires comme les bourgeoises, traditionnelles ou modernes, celles du nouvel entrepreneuriat. Les élites métropolitaines comme les enfants du quart monde, ceux pour qui sonnent l'appel du 17 octobre .
Je dis cela sans haine mais avec révolte : de quelles émotions sommes-nous les médias ?
De notre coin de territoire, j'interroge les héros de la plus-value : vous avez du mérite mais à quel prix ? N'y a-t-il pas des joies qui dépassent celles de la cupidité ? N'y a-t-il pas dans vos bénéfices une part d'héritage à rendre à la communauté qui vous a fait grandir ?
Et surtout ne croyez-vous pas qu'une société moins inégalitaire génère plus de créateurs ? Qu'il y a mille manières d'entreprendre et autant de façon de partager ses valeurs ?
Nous sortons sur la place, les gens me reconnaissent, nous nous saluons chaleureusement, "fais du bon boulot !".
Ma colère est tombée, je suis en paix. Je sais pourquoi je fais de la politique, je sais que c'est ici que se joue le combat face au populisme. Je n'aspire pas à d'autres récompenses que ces humbles encouragements et n'ai d'autre inquiétude que celle d'être à la hauteur de cette attente-là.
Dominique Potier
Député de Meurthe et Moselle
Dieu sait si ce bout de "Lorraine du sud " peut être magnifique mais aujourd'hui, pour dire la vérité, c'est un peu "les âmes grises". Pas seulement à cause de l'événement qui nous réunit, pas seulement à cause de l'air frais et humide mais d'abord par l'esprit de ceux qui m'entourent.
Je retrouve mes racines, mon milieu. Qu'ils travaillent dans un entrepôt ou dans les travaux publics, au supermarché de la ville voisine ou dans la mécanique agricole, ils ont gardé de leurs pères la fierté de se lever tôt, de labourer droit, de faire leur maison et de beaux affouages.
Leurs inquiétudes c'est le coût de la vie, les usines qui ferment et le chômage du gamin. Ici sur ces territoires en marge, comme dans les quartiers, le maintien comme l'accès aux services publics est un souci quotidien.
Au milieu d'eux je pense à la vague d'émotion suscitée par le cri des "pigeons" et ma colère monte. De quelles émotions sommes-nous les médias ?
Notre pays doit faire face, c'est le temps des grands passages, il faut monter sur le pont et, dans ces moments-là, "le monde a besoin de tout le monde", on attend un accent Mendésien, une audace à la Roosevelt et puis quoi, à la place, nous écoutons les pleurs des "pigeons"...
Je dis cela sans haine. J'ai la chance de connaître, un peu, beaucoup de tribus.
Les populaires comme les bourgeoises, traditionnelles ou modernes, celles du nouvel entrepreneuriat. Les élites métropolitaines comme les enfants du quart monde, ceux pour qui sonnent l'appel du 17 octobre .
Je dis cela sans haine mais avec révolte : de quelles émotions sommes-nous les médias ?
De notre coin de territoire, j'interroge les héros de la plus-value : vous avez du mérite mais à quel prix ? N'y a-t-il pas des joies qui dépassent celles de la cupidité ? N'y a-t-il pas dans vos bénéfices une part d'héritage à rendre à la communauté qui vous a fait grandir ?
Et surtout ne croyez-vous pas qu'une société moins inégalitaire génère plus de créateurs ? Qu'il y a mille manières d'entreprendre et autant de façon de partager ses valeurs ?
Nous sortons sur la place, les gens me reconnaissent, nous nous saluons chaleureusement, "fais du bon boulot !".
Ma colère est tombée, je suis en paix. Je sais pourquoi je fais de la politique, je sais que c'est ici que se joue le combat face au populisme. Je n'aspire pas à d'autres récompenses que ces humbles encouragements et n'ai d'autre inquiétude que celle d'être à la hauteur de cette attente-là.
Dominique Potier
Député de Meurthe et Moselle