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Lundi 11 décembre 2017
INRS : La prévention en danger
A l'heure où les crédits alloués à l'Institut national de de recherche et de sécurité se voient menacés. J'ai indiqué par une question écrite au gouvernement la nécessaire prise en compte de la recherche sur la prévention au travail comme un investissement, un pari pour l'avenir.
"Monsieur Dominique Potier attire l'attention de Madame la Ministre du Travail sur le budget de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
Dans quelques jours, débuteront les négociations entre la CNAM et les services de l'Etat qui détermineront le périmètre budgétaire de l'INRS. La tentation sera grande d'appliquer ce qu'il est convenu d'appeler un " coup de rabot" budgétaire à cette institution. Personne ne peut s'affranchirà a priori de l'effort global de réduction des déficits publics et nous partageons la conviction que, partout où se nichent des doublons, des gaspillages ou un manque d'effectivité, des réformes s'imposent au nom de l'optimisation de l'argent public. Concernant l'INRS, le rapport de la Cour des Comptes de 2012, puis celui de l'Inspection Générale de Finances et de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGF/IGAS) fin 2013 attestent de sa saine gestion. En l'absence de marges d'économies substantielles, c'est donc la mission même de cette institution qui serait fragilisée par une baisse des crédits. Cette décision à courte vue serait, à notre sens, une erreur qui, au final, coûterait chère cher à notre société.
Nous vous proposons un changement de paradigme. En effet, les travaux de recherche appliquée en matière de sécurité au travail - coeur de métier de l'INRS - participent non seulement du mouvement historique d'humanisation du travail, mais peuvent également être considérés dans une vision holistique des comptes publics comme un excellent investissement. La recherche en matière de sécurité participe souvent d'un processus de performance globale de la production et permet au-delà de la dimension humaine de diminuer la prise en charge du coût des accidents et des maladies professionnelles. Une stratégie de prévention - qui trouve une part de son inspiration dans la tradition scientifique et sociale de "l'Ecole de Nancy " - en lieu et place de la seule réparation est le futur des politiques publiques et ce, dans beaucoup domaines.
Maintenir en l'état les crédits de l'INRS procède donc d'une bonne gestion. Cela étant acquis, nous nous permettons de formuler une proposition de nature à mieux faire rayonner les travaux de cet Institut. A la rencontre des hommes et des femmes qui travaillent aux frontières de la science et des technologies du futur (risques liés aux nano-particules, aux champs magnétiques ou au déploiement de la robotique), nous avons pris conscience du potentiel de rayonnement de la France dans ce domaine. A l'instar d'autres agences, les savoir-faire de l'INRS gagneraient à s'inscrire plus avant dans une architecture de recherche et développement européenne, et au-delà dans une coopération avec l'Afrique. Cette dernière piste serait particulièrement cohérente au vu des partenariats industriels récemment renforcés sur l'autre rive de la Méditerranée. Cette ambition est réaliste. Dans un domaine comme celui de la sécurité alimentaire, l'ANSES démontre en effet le potentiel de commande publique et privée internationale que suscitent de tels outils dès lors qu'ils bénéficient d'un pacte de confiance au sein de la puissance publique.
Fort de ce constat, ne faut-il pas envisager les crédits alloués à l'INRS au vu de leurs bénéfices actuels et futurs, de leur concours à la protection et à la qualité de vie au travail, à une bonne économie de nos entreprises, en France et au-delà de nos frontières ?"
Dans quelques jours, débuteront les négociations entre la CNAM et les services de l'Etat qui détermineront le périmètre budgétaire de l'INRS. La tentation sera grande d'appliquer ce qu'il est convenu d'appeler un " coup de rabot" budgétaire à cette institution. Personne ne peut s'affranchir
Nous vous proposons un changement de paradigme. En effet, les travaux de recherche appliquée en matière de sécurité au travail - coeur de métier de l'INRS - participent non seulement du mouvement historique d'humanisation du travail, mais peuvent également être considérés dans une vision holistique des comptes publics comme un excellent investissement. La recherche en matière de sécurité participe souvent d'un processus de performance globale de la production et permet au-delà de la dimension humaine de diminuer la prise en charge du coût des accidents et des maladies professionnelles. Une stratégie de prévention - qui trouve une part de son inspiration dans la tradition scientifique et sociale de "l'Ecole de Nancy " - en lieu et place de la seule réparation est le futur des politiques publiques et ce, dans beaucoup domaines.
Maintenir en l'état les crédits de l'INRS procède donc d'une bonne gestion. Cela étant acquis, nous nous permettons de formuler une proposition de nature à mieux faire rayonner les travaux de cet Institut. A la rencontre des hommes et des femmes qui travaillent aux frontières de la science et des technologies du futur (risques liés aux nano-particules, aux champs magnétiques ou au déploiement de la robotique), nous avons pris conscience du potentiel de rayonnement de la France dans ce domaine. A l'instar d'autres agences, les savoir-faire de l'INRS gagneraient à s'inscrire plus avant dans une architecture de recherche et développement européenne, et au-delà dans une coopération avec l'Afrique. Cette dernière piste serait particulièrement cohérente au vu des partenariats industriels récemment renforcés sur l'autre rive de la Méditerranée. Cette ambition est réaliste. Dans un domaine comme celui de la sécurité alimentaire, l'ANSES démontre en effet le potentiel de commande publique et privée internationale que suscitent de tels outils dès lors qu'ils bénéficient d'un pacte de confiance au sein de la puissance publique.
Fort de ce constat, ne faut-il pas envisager les crédits alloués à l'INRS au vu de leurs bénéfices actuels et futurs, de leur concours à la protection et à la qualité de vie au travail, à une bonne économie de nos entreprises, en France et au-delà de nos frontières ?"