Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Vendredi 15 février

Inauguration de l'installation du Merle Chanteur dans le cadre des journées du CDJA

Inauguration de l'installation du Merle Chanteur dans le cadre des journées du CDJA
Une belle journée autour de l‘installation de l’exploitation de Claire et Vincent Merlin à Forcelles-Saint-Gorgon. Humanité et ambition caractérisent cette sympathique journée. 

Découvrez  le beau discours prononcé par Michel Merlin « père et Maire » des jeunes agriculteurs.

« On m’a demandé de m’exprimer cet après-midi, en tant que Maire, pour dire mon ressenti sur la présence de l’agriculture et l’installation de jeunes agriculteurs dans la commune.
Ce n’est pas facile pour moi de faire le distinguo entre la commune et l’agriculture, car je suis pour Claire et Vincent, à la fois le Maire et le père.

Cependant, je vais essayer de faire la part des choses et d’insérer l’agriculture dans l’économie locale. Mais auparavant, ayez bien à l’esprit qu’un village et un ensemble d’éléments qui créent un lieu de vie. Mon propos sera en trois parties : la commune, le cédant et les jeunes.


Forcelles 
 

150 habitants au dernier recensement, auquel s’ajoutent 20 nouveaux arrivants que nous avons accueillis à la cérémonie des vœux.
Plus d’école depuis 1970, plus de curé non plus.
Cependant, le tissu local est assez varié : Il y a un groupe de musique folklorique. Des cours de théâtre, de danse et de musique sont dispensés au village.
Nous avons un artisan ébéniste, un architecte, de grosses entreprises, dont un locataire de matériel de travaux publics, un négociant en céréales et appro, la société Avenir Agro, un négociant en fruits, un distillateur industriel, un bouilleur de cru.
Et bien sûr, une agriculture dynamique : huit exploitations agricoles. Certaines traditionnelles, en polycultures élevages. A d’autres, une spécialité s’y ajoute. Comme un élevage équin performant, où l’on retrouve des produits sur de grands hippodromes. Une autre s’est diversifiée dans la vente directe, en transformant du lait et de la viande. Deux éleveurs de moutons. Un arboriculteur (40 ha). Et vous êtes ici, chez une maraichère et un laitier.
Une grosse activité donc, pour une petite commune.
 
Alors pour un Maire, pour le Maire que je suis, gérer une commune où l’activité économique est, sinon florissante, mais surtout présente, c’est rassurant. Rassurant au moins à deux points de vue.
Le premier, c’est que des entreprises qui marchent bien, investissent, dégagent de la valeur ajoutée, et les retombées en contributions financières pour la commune ne sont pas négligeables.
Le deuxième, c’est que la présence d’agriculteurs, nombreux et bien répartis sur le territoire, c’est vrai pour une commune, mais c’est encore plus vrai pour notre pays, la France, est un atout majeur. Ils rendent ces territoires vivants. Ils les entretiennent, ils les façonnent, ils les construisent. Ils savent aussi très bien les animer. Ils assurent aussi d’autres services comme par exemple le déneigement. Et surtout, ils répondent à leur mission première, celle de nourrir les hommes. Moins ils seront éloignés du consommateur, plus il sera proche d’eux. Plus il sera proche d’eux, plus il sera facile d’éviter la rupture. Car ce n’est pas tous les jours évident de faire côtoyer activité économique et cadre de vie.  Deux situations complétement hétérogènes.
Pour cela ici, à Forcelles, nous cultivons la convivialité, nous favorisons la rencontre, nous provoquons le dialogue. Et cela ne marche pas trop mal. Nous réussissons la cohérence territoriale. Notre petit SCOT.
 
Le cédant, la transmission

Retour en arrière. Nous sommes en 1972. Je sors du bureau de l’ADASEA, rue de la Source, à l’époque. J’ai tout ce qu’il me faut pour être agriculteur, et je commence le 1er janvier 1973. C’était hier. Je n’ai pas vu le temps passer. Si je vous dis cela, c’est que c’est important pour la suite. J’étais fier d’exercer ce métier. Je me suis épanoui. Certes, ça n’a pas été facile tous les jours, mais j’assumais et surtout je ne me plaignais pas, je ne dégradais pas cette profession. Je me vantais même d’être agriculteur.
Alors que si je l’avais subi, si je l’avais dénigré tous les jours, croyez-vous que Claire et Vincent auraient été attirés. Je ne le pense pas. Sans le vouloir, j’ai transmis aussi la passion.
Pour qu’une exploitation soit transmissible, il faut qu’elle soit viable, vivable et pérenne. Et pour qu’elle le soit, il ne faut pas nécessairement qu’elle soit immense. Il faut surtout qu’elle fonctionne correctement.
Il y a le « faire mieux avant de faire plus ». Ça m’a bien aidé. J’en profite pour remercier la chambre d’Agriculture d’avoir mis en place les réseaux de référence. Surtout faites les perdurer. Je remercie aussi Jean-Marc pour le merveilleux travail accompli au sein du réseau lait.
Je disais à l’instant, exploitation viable. Mais pour qu’elle le soit, il faut aussi des hommes, ou des femmes, qui y travaillent, qui la gèrent. Je ne serai vraiment pas bon, si cet après-midi, je ne mettais pas en avant celle qui, aussi, a fait de ce métier sa profession, celle qui m’a accompagné chaque jour depuis 34 ans sur la ferme, celle sur qui je peux toujours compter. Bien sûr, c’est Christiane, ma femme. Merci Christiane.
C’est la semaine de l’installation et de la transmission d’exploitation. Et vous les JA, Monsieur le Président, vous vous démenez pour que des installations se réalisent toujours, en nombre suffisant, voir croissant. Ce ne sera pas facile. Mais vous avez parfaitement raison. Il ne faut surtout pas croire que le métier d’agriculteur s’améliorerait, que le revenu gonflerait, si vous étiez moins nombreux. Que la part du gâteau serait plus grosse, s’il fallait le couper en moins de portions.
Car il y aura toujours des personnes bien pensantes dans les gouvernements, qui s’arrangeront pour ce ne soit pas le cas. De plus, le pouvoir du macadam diminuant, ce sera encore plus difficile d’obtenir satisfaction en revendiquant.
Trois jeunes du village ont donc fait leur choix de vie et se sont lancés à la suite de leurs parents. Sandrine a repris l’élevage ovin de son père, et Claire et Vincent, ici. Claire se lance dans une nouvelle production, totalement indépendante des marchés mondiaux et des politiques communautaires. Elle a créé son espace de liberté. Et Vincent, plus axé sur le système existant auparavant.
 
Alors le Papa dans tout cela

Et bien, je regarde, j’observe, j’analyse les risques. Et je me dis que, dans notre société, il faut oser, car rien ne s’acquiert facilement. Je me dis aussi que « transformer des facteurs de risques en facteurs d’opportunité, ce doit être un bon choix ». Et je me dis aussi que « là où il y a initiative, il y a avenir ».
Pour conclure, je dis à Claire et à Vincent, et également aux jeunes agriculteurs présents :
Jouissez pleinement de vos projets et de leurs accomplissements. Et surtout, soyez ardent au travail, et restez confiant en l’avenir. »
 
 
 
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