Actualités

Dominique Bertinotti a tout d’abord participé à une table ronde organisée au Conseil Général sur le thème de la protection de l’enfance, en présence de nombreux élus, professionnels de l'enfance et membres associatifs (Michel Dinet, d’élus, du directeur enfance famille, du directeur de l’OHS, de professionnels, d’assistants familiaux, d’anciens enfants confiés et le président de la Fédération d’anciens accueillis à l’aide sociale à l’enfance). Elle a écouté avec intérêt et exposé les bases de la « Loi Famille » en préparation, une loi qui remet l'enfant au cœur du dispositif de la famille, avec une définition de la famille plus complexe.
Il est question de reprendre la loi de mars 2007 concernant la Protection de l’enfance, en remettant l’enfant au cœur du dispositif et en travaillant sur trois axes ou questions :
- Penser comme pour n'importe quel enfant un parcours de vie avec des liens d'attachement sécurisés, tout en questionnant l'utilité des placements, ce qui impose de se doter d’outils d’évaluation.
- Quand le placement est nécessaire et qu’on fait le constat que, pour un certain nombre d'enfants, le retour ne se fera jamais, comment penser l’avenir pour l'enfant ?
- La sortie des jeunes du dispositif de l’aide sociale à l’enfance. Si, pour la famille d'accueil, il est légitime de refuser de poursuivre, les enfants confiés ne doivent pas être systématiquement confinés dans des circuits courts.
Les interventions ont été nombreuses, toutes intéressantes, les témoignages d’anciens enfants confiés émouvants…
M. Muller, président de la Fédération d’anciens recueillis à l’ASE a évoqué la position des recueillis sur plusieurs générations : chaque fois que la séparation peut être évitée, elle doit l'être. Quand elle est décidée, il faut sortir de l'idéologie du lien, aller jusqu'au bout. Les enquêtes sont toutes dans le même sens : 43 % des anciens enfants interrogés, disent que le maintien du lien avec leur famille a constitué un problème pour eux. Le texte du délaissement est-il en panne pour des raisons politiques ?
Dominique Bertinotti a confirmé que le texte avait été repris, mais qu’il nécessitait des prolongements.
Elle a conclu en insistant sur le fait qu’il fallait compléter la loi de 2007 qui n'a pas pu être déclinée suffisamment, la parole du mineur  devant y être véritablement intégrée. « On ne parle pas des mêmes choses quand l'enfant a quelques jours ou 15 ans, mais des balises sont nécessaires pour construire à chaque fois un véritable projet d'avenir pour l'enfant… Il y a de très belles rencontres entre la famille d'accueil et l'enfant qui lui est confié… Sur la base de l'engagement de chacun, la famille naturelle peut avoir sa place. »

Après le déjeuner républicain, ce fut l’inauguration, dans la maison de la petite enfance Martine Marchand de Villers-les-Nancy (à Clairlieu), de la crèche et des locaux de la PMI (service de protection maternelle et infantile du conseil général). Dominique Bertinotti, attendrie, a été reçue par « les grands » de la crèche et les professionnelles qui lui ont expliqué le fonctionnement de la journée de l’enfant.
Elle a ensuite visité les locaux de la PMI, accueillie par le Cécile Garrigues, médecin de PMI, Blandine Bourdaudhui, puéricultrice, Mme Laurent, infirmière du CMP, et Martine Huot-Marchand, ancien médecin de PMI du territoire et toujours médecin de la consultation. Dominique Bertinotti a apprécié ces échanges relatifs aux activités en PMI, à leur savoir faire et savoir être auprès des familles les plus vulnérables, en collaboration avec les structures d’accueil, les communes et les autres partenaires, afin de tisser autour de l’enfant et de sa famille, quand c’est possible, des « cercles de bienveillance ».
Au centre Jean Savine, voisin de la maison de la petite enfance, la Ministre a parrainé un emploi d’avenir recruté par l’association Ville et Services.

A la mairie de Neuves-Maisons, une table ronde à propos des nouveaux rythmes scolaires, avec les élus, les services du DASEN de la DDCS, de la CAF et les représentants des parents d’élèves a permis de mettre en avant ce qui marche et ce qui nécessite d’être aménagé. Globalement, lorsque la commune a déjà travaillé sur le périscolaire, lorsque les élus, les associations, les bénévoles et les enseignants sont positifs et œuvrent « main dans la main », avec engagement et enthousiasme, la réforme se met en place comme une évidence, avec des activités et du bon sens. Pour les enfants scolarisés en maternelle, c’est plus délicat, car ils sont plus sensibles aux changements de personnes et de lieu, et leur attention est de plus courte durée. L’équilibrage se fera peu à peu, à condition qu’on reste attentif à l’enfant et au respect de ses besoins, dont celui de ne rien faire, ce qu’on appelle en PMI, « les inactivités d’éveil », formule très appréciée par les personnes présentes.
La visite s’est terminée à l’école Léon Blum par une présentation d’une activité périscolaire. Les enfants ont été enchantés d’expliquer et de montrer à tous leur plaisir d’être là et une petite fille a offert à Dominique Bertinotti une jolie décoration de Noël qu’elle a dorée avec soin…