Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Coopérer sur les deux rives de la Méditerranée

Coopérer sur les deux rives de la Méditerranée
Dans le cadre de la coopération entre la province de Sidi Kacem (Maroc) et le département de Meurthe-et-Moselle concernant la protection de l’enfance, Martine Huot-Marchand a participé comme formateur dans le cadre du programme Nouvelle Approche de la Protection de l’Enfance sur la province de Sidi Kacem.
Cette coopération vise à améliorer la prise en charge des enfants des pouponnières, celle des jeunes filles et des jeunes garçons des structures pour adolescents ou les « internats », celles d’enfants avec un handicap accueillis dans les structures dites spécifique. Le programme est élaboré sur 3 ans avec les partenaires : le Conseil Général de Meurthe et Moselle, le conseil Provincial de Sidi Kacem, la délégation Régionale de l’Entraide Nationale, l’association de Mutualisation des Initiatives solidaires (AMIS) et l’association Khamsa solidaire ici et ailleurs (France).

Après un bilan et un diagnostic, une mission technique du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle a élaboré le programme qui comporte 4 axes :
  • améliorer les compétences des acteurs de la protection de l’enfance dans la Province de Sidi Kacem.
  • impliquer les autorités locales dans le projet.
  • mener une expérience pilote pour mettre en place des espaces qui manquent aujourd’hui dans le paysage associatif chargé de la protection de l’enfance et introduire de « la protection administrative ».
  • les expériences réussies du projet seront capitalisées et valorisées pour être reproduites sur d’autres territoires. Ces expériences s’appuient sur l’efficacité d’une approche basée sur le droit pour la protection de l’enfance.

"C’est dans ce contexte que s’est inscrite la formation-action du mois d’avril 2014, où une délégation de six personnes est partie de Meurthe-et-Moselle : Laëtitia Massonneau et Corinne Fabert, comme coordonnatrices du projet (Protection de l’Enfance au CG54), Virginie Semard, (psychologue CG54) et moi-même (pédiatre social) comme formateurs, Latif Mortajine (président de Khamsa) et Khalid Koufany (Khamsa) comme co-organisateurs et, surtout, excellents traducteurs (donc courroies de transmission indispensables), les stagiaires maîtrisant mieux la langue marocaine que le français.

Le séjour a été d’une particulière densité, avec des journées à rallonge (pas de coucher avant 2 heures du matin), afin d’alterner formations théoriques, ateliers de mise en pratique, visites de structures, échanges informels et temps festifs. Les CP (changements de programme) fréquents, que nous avons acceptés avec patience, nous ont permis de répéter dans différents lieux et à différents moments les messages essentiels.

Différents thèmes ont été abordés, de façon simple mais complète, avec l’aide de supports pédagogiques (schémas, objets) permettant de dépasser la langue et la culture : l’intérêt de l’enfant, sa place dans l’histoire et les cultures, ses besoins fondamentaux avec l’éclairage des connaissances actuelles, notamment au niveau du développement du cerveau, les théories de l’attachement, l’évolution de l’enfant dans le temps (éveil psychomoteur et affectif…), les signes de souffrance de l’enfant et de l’adolescent placés, les relations entre les enfants et les professionnels, l’importance du jeu, donc des jouets (avec ateliers de mise en pratique car il n’y avait pas de jeux à la pouponnière et il fallait « apprendre » à s’en servir)…

Lors des visites, il s’est agi d’observer sans juger, de s’appuyer sur ce qui fonctionne pour provoquer le déclic permettant d’avancer, de valoriser l’impact des messages déjà passés grâce aux visites antérieures (décembre 2013 et mars 2014) et de proposer des pistes d’amélioration en fonction des besoins des professionnels.
Les objectifs à atteindre sont définis et vont se mettre en œuvre au rythme de chacun avec l’aide de deux coordonnateurs embauchés sur place, en respectant le fil rouge suivant :
Chaque enfant est unique, il doit avoir un nom et un dossier, un(e) référent(e), un espace qui lui est propre et répond à ses besoins, des professionnels compétents et qui travaillent ensemble, en cohérence… Il est une richesse pour l’avenir, à condition de lui proposer très tôt de bonnes conditions de vie, de lui proposer un environnement affectif et matériel qui répondent à ses besoins et facilitent son épanouissement…

Il reste beaucoup à faire, mais tout ce qu’on a tenté d’apporter a été accueilli avec chaleur, les partages ont été riches, les remerciements émouvants. Un psychologue et une assistante sociale de Rabat, convaincus par la qualité de nos interventions, et reconnaissants, ont décidé de venir aider bénévolement afin de soutenir le projet pour que sa réussite soit étendu à l’ensemble du Maroc.

Avant de débuter la formation, il y a eu une minute de silence pour Michel Dinet, particulièrement émouvante, et nous avons visité le futur Institut de formation des travailleurs sociaux de Sidi Kacem qui s’appellera Institut Michel Dinet (confert photo).
Après la formation, l’équipe est partie vers les villages de El Hajb et Bni Guild (Moyen Atlas) afin d’accueillir les jeunes marocains et franco-marocains venus participer à un chantier école organisé par l’association khamsa. Un secteur très pauvre (avec de gros besoins en matière de santé) qui a partagé avec nous leur belle façon de faire fête ensemble…

Cette expérience a fait grandir tout le monde, mais elle met aussi le doigt sur de bien douloureuses inégalités…
"

Martine Huot-Marchand

   


 
 
 
 
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