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Dimanche 18 novembre
Cérémonie à l'occasion du Volkstrauertag allemand au cimetière militaire d'Andilly
Le discours prononcé par le député :
Chers amis,
liebe freunde,
Trois traits marquent ce lieu : la mémoire, le silence et le pardon.
Ils sont universels, anthropologiques, ils sont, ici et aujourd'hui des signes pour les temps à venir.
La mémoire d'abord :
Regardons cette énergie vitale déployée dans toutes les civilisations pour donner un linceul, une tombe, un lieu à ceux qui sont " partis".
Donner une identité à chaque dépouille, tracer un signe qui nous relie au disparu, tel est l'homme qui pour porter son deuil a besoin de l'humus et de l'âme, du ciel et de la terre.
Ce qui est vrai depuis la nuit des temps le fut après la nuit du monde et comme vous je me souviens du récit de cet ancien scout qui marqua la cérémonie du 50ème anniversaire ce 8 septembre : retrouver les corps de ses compatriotes dans la montagne vosgienne, nommer, transporter, rassembler...
pour qu'enfin, ils reposent en paix .
Le silence ensuite :
Les cimetières sont en dehors du bruit du monde, loin du tapage et du futile. Impressionnés, c'est en murmurant, que chacun y communie au singulier, avec les siens et que tous nous nous arrêtons pour prendre la mesure du temps et le vertige de l'infini.
Ici, comme dans toutes les nécropoles militaires de toutes les nations qui jalonnent le Toulois c'est l'âge des combattants qui nous saisit de part et d’autre et le massacre d'une génération en devenir.
L'autre étonnement est la conscience qu'à peine trois générations humaines nous séparent de l'événement que résume si bien la chancelière Angela Merkel à Reims ce 10 juillet au côté du Président de la République François Hollande " La 2nde Guerre... a apporté des souffrances incommensurables à nos peuples, à l'Europe, au monde entier. Barbarie, humiliations, privation de droits, exploitation et anéantissement, effondrement de la civilisation avec la Shoah ".
Le silence donc, pour mesurer ce qui fut un enfer et
qu'enfin ils reposent en paix
La mémoire, le silence et enfin le pardon.
Il signifie " donner au-delà ”. Oui, au-delà de la haine, de l'échec, donner une nouvelle chance à la vie. C'est une expérience vitale pour les personnes, les familles mais aussi pour les Nations.
Recueillis face aux 34 000 sépultures d’Andilly ce matin, nous savons que les héros de ce passage, de cette réconciliation furent d'abord les bâtisseurs de l'Europe économique.
Ils associèrent l'idéal de paix au pragmatisme de l'action. Ils ont le visage de Robert Schumann.
Mais nous sommes des hommes et nous avons aussi faim de pain que soif de symboles. L'anniversaire de ce cimetière coïncide avec celui du traité de l'Elysée. Dans une intuition commune et géniale, grandeur de la politique, à Reims moins de 20 ans après la fin d’un conflit ou ils furent héroïques : Conrad Adenauer et Charles De Gaulle eurent l'audace de transformer les ressentiments en espérance .
Il faut entendre Charles De Gaulle à Ludwigsburg pour un appel à la jeunesse allemande qui reste prophétique : " Ayez l'ambition que le progrès soit le bien commun, que chacun en ait sa part, qu'il permette d'accroître le beau, le juste et le bon, qu'il procure aux milliards d'habitants des régions sous développées de quoi vaincre à leur tour la faim, la misère et accéder à une pleine dignité. Mais la vie du monde est dangereuse. Elle l'est d'autant plus que, comme toujours, l'enjeu est moral et social".
Voilà pourquoi le 22 janvier prochain je serai à Berlin avec l'ensemble du Parlement pour répondre à l'invitation du Bundestag.
J'y retrouverai ma collègue Petra Merkel qui ici même recommanda la visite des cimetières militaires à ceux qui doutent de l'Europe.
Unis par la mémoire et le souci de vérité, le silence et le respect, uni par l'expérience du pardon, nos deux pays donneront un signe.
Face aux barbaries contemporaines nous devons redonner un sens au bien commun et le goût de l'avenir, c'est ensemble qu'il nous appartient aujourd'hui de tracer une nouvelle frontière.
J’aurai sous mes semelles la terre des cimetières de Thiaucourt, de Toul et d'Andilly et dans le cœur l'urgente obligation qu'ont les démocrates et les humanistes à dépasser leurs différences pour combattre les idéologies mortifères.
C’est à mon sens le plus bel hommage que nous puissions rendre à ceux qui sont tombés ici comme ailleurs afin qu’aujourd’hui comme demain,
Ils reposent en paix.
Chers amis,
liebe freunde,
Trois traits marquent ce lieu : la mémoire, le silence et le pardon.
Ils sont universels, anthropologiques, ils sont, ici et aujourd'hui des signes pour les temps à venir.
La mémoire d'abord :
Regardons cette énergie vitale déployée dans toutes les civilisations pour donner un linceul, une tombe, un lieu à ceux qui sont " partis".
Donner une identité à chaque dépouille, tracer un signe qui nous relie au disparu, tel est l'homme qui pour porter son deuil a besoin de l'humus et de l'âme, du ciel et de la terre.
Ce qui est vrai depuis la nuit des temps le fut après la nuit du monde et comme vous je me souviens du récit de cet ancien scout qui marqua la cérémonie du 50ème anniversaire ce 8 septembre : retrouver les corps de ses compatriotes dans la montagne vosgienne, nommer, transporter, rassembler...
pour qu'enfin, ils reposent en paix .
Le silence ensuite :
Les cimetières sont en dehors du bruit du monde, loin du tapage et du futile. Impressionnés, c'est en murmurant, que chacun y communie au singulier, avec les siens et que tous nous nous arrêtons pour prendre la mesure du temps et le vertige de l'infini.
Ici, comme dans toutes les nécropoles militaires de toutes les nations qui jalonnent le Toulois c'est l'âge des combattants qui nous saisit de part et d’autre et le massacre d'une génération en devenir.
L'autre étonnement est la conscience qu'à peine trois générations humaines nous séparent de l'événement que résume si bien la chancelière Angela Merkel à Reims ce 10 juillet au côté du Président de la République François Hollande " La 2nde Guerre... a apporté des souffrances incommensurables à nos peuples, à l'Europe, au monde entier. Barbarie, humiliations, privation de droits, exploitation et anéantissement, effondrement de la civilisation avec la Shoah ".
Le silence donc, pour mesurer ce qui fut un enfer et
qu'enfin ils reposent en paix
La mémoire, le silence et enfin le pardon.
Il signifie " donner au-delà ”. Oui, au-delà de la haine, de l'échec, donner une nouvelle chance à la vie. C'est une expérience vitale pour les personnes, les familles mais aussi pour les Nations.
Recueillis face aux 34 000 sépultures d’Andilly ce matin, nous savons que les héros de ce passage, de cette réconciliation furent d'abord les bâtisseurs de l'Europe économique.
Ils associèrent l'idéal de paix au pragmatisme de l'action. Ils ont le visage de Robert Schumann.
Mais nous sommes des hommes et nous avons aussi faim de pain que soif de symboles. L'anniversaire de ce cimetière coïncide avec celui du traité de l'Elysée. Dans une intuition commune et géniale, grandeur de la politique, à Reims moins de 20 ans après la fin d’un conflit ou ils furent héroïques : Conrad Adenauer et Charles De Gaulle eurent l'audace de transformer les ressentiments en espérance .
Il faut entendre Charles De Gaulle à Ludwigsburg pour un appel à la jeunesse allemande qui reste prophétique : " Ayez l'ambition que le progrès soit le bien commun, que chacun en ait sa part, qu'il permette d'accroître le beau, le juste et le bon, qu'il procure aux milliards d'habitants des régions sous développées de quoi vaincre à leur tour la faim, la misère et accéder à une pleine dignité. Mais la vie du monde est dangereuse. Elle l'est d'autant plus que, comme toujours, l'enjeu est moral et social".
Voilà pourquoi le 22 janvier prochain je serai à Berlin avec l'ensemble du Parlement pour répondre à l'invitation du Bundestag.
J'y retrouverai ma collègue Petra Merkel qui ici même recommanda la visite des cimetières militaires à ceux qui doutent de l'Europe.
Unis par la mémoire et le souci de vérité, le silence et le respect, uni par l'expérience du pardon, nos deux pays donneront un signe.
Face aux barbaries contemporaines nous devons redonner un sens au bien commun et le goût de l'avenir, c'est ensemble qu'il nous appartient aujourd'hui de tracer une nouvelle frontière.
J’aurai sous mes semelles la terre des cimetières de Thiaucourt, de Toul et d'Andilly et dans le cœur l'urgente obligation qu'ont les démocrates et les humanistes à dépasser leurs différences pour combattre les idéologies mortifères.
C’est à mon sens le plus bel hommage que nous puissions rendre à ceux qui sont tombés ici comme ailleurs afin qu’aujourd’hui comme demain,
Ils reposent en paix.