Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Dimanche 24 novembre

Détail de la journée

En circonscription et à Paris

12h00-
13h30
Intervention à l'occasion de la 98ème Rencontre des Semaines Sociales
Paris
 
 
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BONNE ANNEE !

BONNE ANNEE !
"Être un homme, c'est reconnaître sa fragilité" : cette phrase de Jean Vanier résonne singulièrement en ce début d'année 2017 où la montée de politiques à la fois plus libérales et plus martiales marque la prééminence de la loi du plus fort sur les valeurs démocratiques.
 
Trump, Poutine, le Brexit... tout contribue au sentiment d'un monde devenu plus dangereux. 70 ans après la victoire sur le nazisme et près de 30 ans après la chute du mur de Berlin, la menace ne vient plus seulement du leadership économique de l'Asie, du chaos proche-oriental et du surgissement ici même de la barbarie islamiste : c'est le socle occidental tout entier qui semble vaciller sous nos yeux incrédules.
 
Sur le plan culturel, la peur la plus commune est celle d'une "société anonyme". Perte de reconnaissance, peur d'une société déliée, d'une Nation "à vendre"...
 
Sous peine de parler une langue morte, la responsabilité politique est d'essayer de comprendre cette crise de la modernité. Elle consiste aussi à discerner l'authentique espérance qui est en germe.
 
Le désenchantement actuel tient à la prise de conscience de trois "assèchements".
 
Le premier est celui de l'individualisme contemporain. L'émancipation matérialiste comme fin en soi suscite une part de tristesse. La somme des droits individuels ne fait pas un projet de société et son absence crée un vide existentiel. En réaction, le désir de "commun" qui s'exprime ça et là peut prendre la forme de conservatismes, voire du fanatisme. Il peut a contrario être envisagé comme l'accomplissement de l'émancipation personnelle : la responsabilité pour autrui, la fraternité.
 
Le second se traduit par une "rétractation" succédant au cycle d'une mondialisation néo libérale qui se révèle contreproductive. Le scandale des paradis fiscaux comme le dumping social génèrent une économie déshumanisante : esclavage moderne au bout du monde, désoeuvrement au bout de la rue. Une économie "hors-jeu" qui est contraire à l'esprit d'entreprise et à la valeur du travail comme oeuvre.
 
Le dernier "assèchement" est l'impasse d'un "désir infini dans un monde clos". La poursuite de notre modèle de croissance est synonyme de catastrophe écologique. Quels que soient les espoirs suscités par les progrès scientifiques et technologiques, nous ne pourrons pas faire l'économie d'une réinvention de notre rapport à la nature et de nos styles de vie, à l'intérieur de limites que nous devrons définir pour la survie de l'humanité.
 
Quelles sont les sources d'un réenchantement de la vie publique ?
 
Ma conviction est que la confiance dans notre République doit se reconstruire à la fois par le bas et par le haut. Par le bas avec une "capabilité" citoyenne - droits et devoirs pour tous - par le haut avec une loyauté de l'économie-monde qui prolonge l'Etat de droit au lieu de le bafouer. C'est le sens des combats que nous portons pour un renouveau civique et un nouvel âge de la mondialisation. Il en va de la puissance publique au 21ème siècle : la loi du plus fort n'a pas vocation à avoir le dernier mot sur nos vies.

Mes voeux pour 2017 ne sont pas des formules magiques, mais une invitation pressante à une pédagogie de l'action publique : mettre en oeuvre de bons indicateurs pour éclairer des décisions justes. Quelle réduction des injustices dans notre pays ? Quel impact au-delà de nos frontières et pour demain ?
 
Une telle boussole pourrait susciter des investissements publics de long terme. Je pense non seulement à l'urgence de la transition énergétique et agro-écologique, mais aussi à l'éducation populaire et à une grande politique de prévention en santé publique. Elle pourrait inspirer à l'Europe une nouvelle génération de traités commerciaux et une politique de co-développement avec les pays du Sud permettant d'anticiper les drames migratoires. Une telle visée pourrait aussi donner la force au futur Président de la République de mettre à plat les privilèges publics et privés - indolence et  indécence - qui  minent  le contrat social et de mobiliser la société civile autour d'un récit commun pour la France.
 
En 2017, nous avons moins besoin de chefs que de sens. Nous avons besoin d'éclaireurs.
 
"Être un homme, c'est reconnaître sa fragilité"… Ces années à vos côtés ont fait grandir mon désir d'enracinement et d'engagement.
 
L'enracinement comme une profonde fidélité à ce territoire, aux gens d'ici, à la beauté de nos paysages, à la fierté de nos produits et de ceux qui les fabriquent.
Fidélité à un lien sensible avec les plus fragiles pour leur leçon de vie et gratitude envers ceux qui nous ont précédés pour les valeurs reçues en héritage.
 
L'engagement - quotidien, concret - avec Martine Huot Marchand et avec une formidable équipe parlementaire nous a renforcés dans la conviction de vivre la politique non pour, mais avec nos concitoyens. Je crois au travail de fond mené avec respect, à l'unité dans la diversité et à l'esprit de concorde.
 
Je crois utile nos efforts pour les transitions économiques, écologiques et sociales que nous avons engagées ensemble. Elles ont du sens ici même et au-delà car chaque territoire est une partie de la solution, chaque territoire est une parcelle de République.
 
A l'aube de cette nouvelle année, je tiens à nouveau à saluer tous ceux qui tiennent notre pays debout ! Je pense aux 2000 élus de la 5ème circonscription au service de nos concitoyens, aux responsables et salariés des nombreuses entreprises du territoire dont l'énergie est vitale pour l'emploi, aux milliers de bénévoles associatifs qui donnent une couleur singulière à notre territoire, enfin à tous ceux qui donnent sa force au service public. Parmi ces derniers, j'ai une pensée particulière pour les soldats engagés aujourd'hui en opération extérieure et pour les forces de sécurité qui luttent contre le terrorisme.
 
Partout des hommes et des femmes aspirent à s'engager pour vivre et entreprendre autrement. Dans notre pays, une majorité de démocrates, de républicains, d'humanistes partagent un même socle de valeurs, une majorité de citoyens aujourd'hui orpheline d'une visée politique à la hauteur de son espérance. 2017 peut être un rendez-vous pour la seule chose que nous n'avons pas encore essayé : un nouvel humanisme, une société civique fondée sur l'éthique avec comme balises, le bien commun et la dignité de chacun.
 
"L'espérance est une petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, traversera les mondes révolus"

 
 
 
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