Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante






 
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Dimanche 24 novembre

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En circonscription et à Paris

12h00-
13h30
Intervention à l'occasion de la 98ème Rencontre des Semaines Sociales
Paris
 
 
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Bonne année 2015

Bonne année 2015
Le film "Les héritiers" raconte l'histoire vraie de jeunes lycéens de banlieue littéralement transformés par leur participation au Concours national de la Résistance et de la Déportation. Les événements de la semaine passée lui donnent un relief singulier.

"Héritiers", nous le sommes devenus, l'an passé, des terres brûlées de 1914. A l'image des descendants du poilu Fideli Gaude, venus du Midi, réparer l'oubli en inscrivant son nom, un siècle après sa mort, sur le monument de Fécocourt dans le Saintois. Un peu partout, c'est le pays d'en bas, celui des villages et des familles qui s'est emparé de la Grande Guerre et a donné ses couleurs à notre mémoire nationale.



En 2014, 1300 écoliers, collégiens, lycéens du Toulois sont devenus, à leur tour, les "héritiers" de Suzanne Kricq, cette "personne ordinaire qui a accompli l'extraordinaire" en devenant guide vers la liberté pour des centaines de juifs, de résistants et d'aviateurs alliés. Ces enfants et adolescents ont célébré, avec leurs mots et leur musique, sa vie de combat et sa mort sous les balles nazies, en 1944, année d'une Libération dont nous fêtions le 70ème anniversaire.

De Thiaucourt à Sion, de Neuves-Maisons à Liverdun, ces héritages multiples nous apprennent que les peuples ont une âme et les nations un récit. Ils nous rappellent que cet enracinement est la condition même d'une ouverture à l'Europe, au monde, aux autres. Ils nous disent que nous sommes un peuple, celui de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité.

Les Français, fatigués, ne souhaitent pas tant une politique plus à gauche ou plus à droite, mais une politique "plus haut" : une éthique, un dessein universel, des signes concrets...Ici et là, une petite musique se fait entendre : initiative, renaissance, nouvelles donnes…

Ce dimanche 11 janvier est le premier jour de la seconde partie de notre mandat. Il peut surtout devenir le premier jour d'un nouveau temps politique.

Sur la tragédie, tout a été dit et bien dit : l'horreur des cibles, l'hommage aux victimes, la dignité du monde politique et des médias, la hauteur des réponses de l'Etat, la gratitude aux forces de l'ordre et enfin ces millions de citoyens qui se lèvent dans l'esprit de communion nationale du 14 juillet 1790, celui de la fête de la Fédération. Nous avons éprouvé un sentiment de fierté avec, en prime, ce symbole vivant des "petiots" au coeur de la marche : "Même pas peur !"

Nul doute que des leçons seront tirées dans deux domaines cruciaux où l'angélisme n'est pas de mise. Je pense à la sécurité intérieure et au travail de fond que les religions doivent entreprendre ou poursuivre dans leur rapport à la modernité et à la laïcité.

Mais ce que nous avons pu mesurer aujourd'hui, c'est non seulement l'affirmation de la République comme réponse à la barbarie mais, au-delà, comme une espérance pour le futur. Qu'allons-nous faire de cet élan ?


Première piste

La République ne doit pas seulement être proclamée, mais s'incarner dans des contenus solides. Nous avons redécouvert le prix de la liberté, goûté celui de la fraternité. Cela n'enlève rien à la valeur d'égalité dont les carences restent le facteur de fragilité le plus important de notre société. L'indécence des nouvelles aristocraties et la désinvolture de quelques responsables publics désespèrent la France des invisibles. Comment se résigner à laisser à un parti de "faussaires" le soin de combler le déficit d'espérance qui s'est creusé au sein de notre pays ? Nous ne devons pas nous habituer aux inégalités. L'effort à produire, collectivement, pour traverser les mutations actuelles comme pour résister aux dérives extrémistes, exige une société plus juste. Plus que jamais, il est urgent de s'affranchir des mondanités où l'esprit de cour n'a d'égal que celui de clan. Notre vie politique est au défi de plus de profondeur et d'ancrage populaire. Nous unir sur l'essentiel peut devenir un logiciel d'avenir.


Deuxième piste

Etre le pays de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et du citoyen est un héritage de droits et de devoirs. Il interpelle autant un certain individualisme sans limites, qu'une mondialisation sans boussole. La crise financière a permis d'amorcer timidement une lutte contre les paradis fiscaux. Le combat contre les esclavages modernes est devant nous. Réguler l'économie, protéger nos biens communs, définir de nouveaux indicateurs de prospérité... Résister aux fondamentalismes, c'est aussi, et plus que jamais, clarifier les rapports économiques internationaux avec les pays qui financent le terrorisme, au bout du monde comme au bout de la rue.


Troisième piste

Nous devons être des passeurs de mémoire. C'est une démission collective de laisser une partie de notre jeunesse orpheline de sens et abandonnée aux illusions du consumérisme. La Res Publica, c'est aussi la reconquête d'espaces publics et de temps communs sur un libéralisme sans foi ni loi qui génère, non seulement des désordres sociaux, mais aussi un vide dangereux alimentant le cercle mortifère des fondamentalismes. Les questions de l'enseignement du fait religieux tel que l'avait abordée Régis Debray en 2002, de l'appropriation des symboles de la Nation, son hymne et ses couleurs, du civisme, sont des enjeux de modernité. Enseignants, élus, associations et monde combattant… nous devons inventer de nouvelles médiations pour transmettre une histoire faite de nuits et de Lumières. Une histoire qui nous relie et nous invite au dépassement : nous devons être des passeurs d'espérance.

Nous sommes un peuple et il ne se passe pas une semaine depuis 30 mois, sans que, avec Martine Huot-Marchand, nous ne vibrions à la rencontre de ceux qui tiennent debout notre pays : les aviateurs de la BA 133 de Nancy Ochey basés en Jordanie, les soldats du 516ème RT déployés en Afrique, les forces de sécurité et de protection civile dans nos villes et nos campagnes, ceux qui lancent des passerelles au-dessus de la Méditerranée et au-delà des murs, Malala, 16 ans, prix Nobel du courage pour le droit des femmes contre les intégristes, les entreprises qui façonnent les produits du futur sur les rives de la Moselle, celles qui font gagner la "vie" contre la friche, les acteurs de la santé qui coopèrent et innovent, les bénévoles mobilisés autour du handicap, les communautés éducatives qui luttent contre l'échec scolaire, les volontaires sportifs et les créateurs d'émotion, les élus locaux qui modernisent la vie publique, les chercheurs de sens, les responsables politiques qui, ici et ailleurs, sont les dignes héritiers de Michel Dinet. Tous ceux qui animent notre territoire et littéralement, lui donnent son âme.

Héritiers, nous le sommes aussi d'une planète pour laquelle "il n'y a pas de plan B".
Le changement climatique est un défi universel dont les premières victimes seront les plus pauvres, ici comme ailleurs. En écho aux initiatives locales pour un "territoire à énergie positive", nous vous donnons rendez-vous en ce début d'année autour de Nicolas Hulot qui nous fera l'honneur d'être présent pour partager son combat humaniste le 12 février à 18h au centre culturel Jean L'Hôte à Neuves-Maisons.

Oui ! Bonne année à chacune et chacun d'entre vous, à tous les citoyens d'aujourd'hui et de demain qui tiennent la promesse de la République et incarnent la France que nous aimons !


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