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Lundi 1er janvier 2018
Bonne année !
Madame, Monsieur, chers amis,
Éloge du courage. C'est une des leçons de notre campagne. Elle a rassemblé, tels de petits ruisseaux, une bonne part de ce qui incarne aujourd'hui l'esprit civique sur notre territoire. C'est donc avec un très fort sentiment de gratitude, qu'en ce début d'année, je veux exprimer mon profond respect à toutes celles et ceux qui sont engagés pour “notre pays”.
Engagés, au-delà de nos frontières ou au bout de la rue, pour la sécurité et la paix, engagés pour faire grandir nos enfants et prendre soin du fragile de nos vies, engagés par leur travail dans de multiples entreprises créatrices de valeurs et de liens... Merci à tous ces “premiers de cordées” qui, sans être mus par la gloire ou l'appât du gain, sont les figures invisibles du courage, “ce passage secret entre nos vies et l'éternité” !
L'autre leçon de cette campagne “à contre-courant” est la confiance témoignée par des hommes et des femmes des milieux populaires, ceux-là même que d'aucuns abandonnent aux extrêmes. Cette confiance nous oblige demain comme hier. Si, aujourd'hui “rescapés”, nous avons une chance de devenir “éclaireurs”, ce sera dans cette fidélité, cet attachement.
Ce nouveau mandat est en premier lieu un droit de suite des projets déjà entrepris : rénover ensemble les lycées toulois et bâtir une cité scolaire inclusive pour le handicap sur le bassin de Neuves-Maisons, pour penser l'éducation comme la promesse d'une deuxième chance pour tous, imaginer un nouveau tracé pour l'A31 bis et la réouverture de la ligne 14 Nancy-Vittel, pour affirmer une vision renouvelée de mobilités plus durables, travailler infatigablement à l'unité des élus de notre territoire, pour créer un laboratoire de coopération entre urbain et rural dans le sud lorrain, reconquérir nos friches industrielles et nos coteaux pour, plus que jamais, miser sur un nouvel esprit d'entreprise. La centaine de chantiers de transition énergétique, le projet alimentaire territorial, les futurs Contrats Locaux de Santé illustrent quant à eux notre vision d'une action publique moderne : prévenir plutôt que réparer.
Même “droit de suite” pour nos combats sur le plan national. Les nombreuses rencontres (entreprises, syndicats, ONG) pour la mise en oeuvre au 1er janvier 2018 du “devoir de vigilance des multinationales pour les droits humains et l'environnement”, les plaidoyers outre-Atlantique et aux Nations-Unies à Genève, témoignent du caractère pionnier d'une loi française qui fait aujourd'hui école dans le monde. Dans le même esprit et dans quelques jours, je défendrai comme rapporteur au nom du groupe Nouvelle Gauche, la proposition de loi “Entreprise Nouvelle” qui vise à réconcilier économie et société en réponse au rendez-vous manqué de la réforme du code du travail.
Même persévérance dans notre engagement pour la maîtrise des pesticides, en présidant à la demande du Gouvernement, un des 14 ateliers des Etats Généraux de l'Alimentation : “réussir la transition agro-écologique et solidaire”. Mi-janvier, enfin, la mission parlementaire que nous avons sollicitée, poursuivra le combat initié en 2013 contre l'accaparement des terres.
Même engagement du coeur et de l'esprit pour ma suppléante Martine Huot-Marchand, de la santé publique à la coopération décentralisée sur l'autre rive de la Méditerranée, en passant par nos côtes et nos collines, pour les droits des jeunes migrants comme ceux des enfants d'ici.
Creuser des sillons, semer des graines...Ce semestre intense, ces engagements concrets, aussi importants soient-ils, n'épuisent pas les questions qui nous traversent. Que nous est-il arrivé ? Quel sens profond donner à ce nouveau mandat ?
Nous n'avons pas fini d'analyser la portée du grand chamboule-tout politique français, sa part de promesses et d'illusions...Pour voir clair, il faut savoir prendre du champ. Regarder presque partout en Europe la relégation de l'idéal social-démocrate et observer, dans le même temps, l'émergence de la question des “communs” comme antidote au sentiment d'épuisement que suscite l'individualisme libéral.
Ce qui restera de 2017 tient peut-être à deux publications : le cri d'alarme sur le climat de 15 364 scientifiques de 184 pays, le 13 novembre dernier, et la publication le 14 décembre du rapport sur les inégalités mondiales qui donne un relief particulier au scandale des “Paradise Papers”. Face à ces deux appels, nous avons la certitude d'un lien indéfectible entre le respect de la dignité humaine et la survie de notre commune humanité, entre la justice et la vie.
“La révolution c'est le partage” est le fil rouge qui relie les 12 balises proposées par Esprit Civique pour ce quinquennat. Quel peut être le sens du progrès dans un monde fini ? Quel rôle pour l'État de droit et pour l'Europe dans la globalisation ? Quels droits et devoirs de l'individu dans le commun de la société ? Le partage - ce vieux mot - est peut-être la clé du futur. Nous sommes les héritiers de ceux qu'on appela “les partageux”, ces équitables pionniers qui, sur nos terres de Lorraine et ailleurs, eurent l'intuition de la force extraordinaire du partage : il multiplie ! Oui, le partage comme limite à la démesure, mais aussi comme source d'une nouvelle prospérité, comme ouverture à “d'autres vies que la mienne”.
Une seule planète - une seule vie. Ni la société marchande, ni les vieux partis, ni aucun homme providentiel n'apporteront de réponses “magiques” aux questions qui habitent nos concitoyens. Alors, il nous faut à nouveau découvrir, rencontrer, déchiffrer le monde à hauteur d'homme : faire de la politique ! Oui, vivre la politique comme le premier des partages, celui de la parole, du savoir et des convictions.
Être des démocrates au sens de Cynthia Fleury : “Être un sujet en chemin, avoir le souci de l'État de droit, comme l'on a le souci de soi. Le défi d'une consolidation démocratique vaut toutes les naissances démocratiques : vivre de nouvelles combinaisons […] de l'État-nation avec la gouvernance mondiale, ces formes de constituantes plus participatives pour refonder la liberté des modernes… En somme, que la politique ne soit plus une religion continuée, qu'elle devienne politique au sens où elle serait indissociable de l'ampleur éducative, qu'elle délaisse enfin la fascination pour l'idole-pouvoir”.
Être radicalement humaniste au sens d'Olivier Abel : “La citoyenneté que nous cherchons tient d'abord à la faculté précieuse de dire “nous”, elle ne se bat pas seulement contre les injustices, mais contre les humiliations qui rongent plus profondément encore la société : l'humiliation d'être inutile et inemployable, l'humiliation d'être soumis sans avoir rien à dire ni à faire, l'humiliation de n'avoir plus aucune foi en rien. Etre citoyen, c'est détester cette triple-humiliation, et tout faire pour en rompre le maléfice”.
En ce début d'année 2018, je forme le voeu que nous soyons des passeurs pour la génération qui vient, inventeurs de transitions heureuses et mutuellement garants d'une éthique de la vie publique.
Bonne année !
Éloge du courage. C'est une des leçons de notre campagne. Elle a rassemblé, tels de petits ruisseaux, une bonne part de ce qui incarne aujourd'hui l'esprit civique sur notre territoire. C'est donc avec un très fort sentiment de gratitude, qu'en ce début d'année, je veux exprimer mon profond respect à toutes celles et ceux qui sont engagés pour “notre pays”.
Engagés, au-delà de nos frontières ou au bout de la rue, pour la sécurité et la paix, engagés pour faire grandir nos enfants et prendre soin du fragile de nos vies, engagés par leur travail dans de multiples entreprises créatrices de valeurs et de liens... Merci à tous ces “premiers de cordées” qui, sans être mus par la gloire ou l'appât du gain, sont les figures invisibles du courage, “ce passage secret entre nos vies et l'éternité” !
L'autre leçon de cette campagne “à contre-courant” est la confiance témoignée par des hommes et des femmes des milieux populaires, ceux-là même que d'aucuns abandonnent aux extrêmes. Cette confiance nous oblige demain comme hier. Si, aujourd'hui “rescapés”, nous avons une chance de devenir “éclaireurs”, ce sera dans cette fidélité, cet attachement.
Ce nouveau mandat est en premier lieu un droit de suite des projets déjà entrepris : rénover ensemble les lycées toulois et bâtir une cité scolaire inclusive pour le handicap sur le bassin de Neuves-Maisons, pour penser l'éducation comme la promesse d'une deuxième chance pour tous, imaginer un nouveau tracé pour l'A31 bis et la réouverture de la ligne 14 Nancy-Vittel, pour affirmer une vision renouvelée de mobilités plus durables, travailler infatigablement à l'unité des élus de notre territoire, pour créer un laboratoire de coopération entre urbain et rural dans le sud lorrain, reconquérir nos friches industrielles et nos coteaux pour, plus que jamais, miser sur un nouvel esprit d'entreprise. La centaine de chantiers de transition énergétique, le projet alimentaire territorial, les futurs Contrats Locaux de Santé illustrent quant à eux notre vision d'une action publique moderne : prévenir plutôt que réparer.
Même “droit de suite” pour nos combats sur le plan national. Les nombreuses rencontres (entreprises, syndicats, ONG) pour la mise en oeuvre au 1er janvier 2018 du “devoir de vigilance des multinationales pour les droits humains et l'environnement”, les plaidoyers outre-Atlantique et aux Nations-Unies à Genève, témoignent du caractère pionnier d'une loi française qui fait aujourd'hui école dans le monde. Dans le même esprit et dans quelques jours, je défendrai comme rapporteur au nom du groupe Nouvelle Gauche, la proposition de loi “Entreprise Nouvelle” qui vise à réconcilier économie et société en réponse au rendez-vous manqué de la réforme du code du travail.
Même persévérance dans notre engagement pour la maîtrise des pesticides, en présidant à la demande du Gouvernement, un des 14 ateliers des Etats Généraux de l'Alimentation : “réussir la transition agro-écologique et solidaire”. Mi-janvier, enfin, la mission parlementaire que nous avons sollicitée, poursuivra le combat initié en 2013 contre l'accaparement des terres.
Même engagement du coeur et de l'esprit pour ma suppléante Martine Huot-Marchand, de la santé publique à la coopération décentralisée sur l'autre rive de la Méditerranée, en passant par nos côtes et nos collines, pour les droits des jeunes migrants comme ceux des enfants d'ici.
Creuser des sillons, semer des graines...Ce semestre intense, ces engagements concrets, aussi importants soient-ils, n'épuisent pas les questions qui nous traversent. Que nous est-il arrivé ? Quel sens profond donner à ce nouveau mandat ?
Nous n'avons pas fini d'analyser la portée du grand chamboule-tout politique français, sa part de promesses et d'illusions...Pour voir clair, il faut savoir prendre du champ. Regarder presque partout en Europe la relégation de l'idéal social-démocrate et observer, dans le même temps, l'émergence de la question des “communs” comme antidote au sentiment d'épuisement que suscite l'individualisme libéral.
Ce qui restera de 2017 tient peut-être à deux publications : le cri d'alarme sur le climat de 15 364 scientifiques de 184 pays, le 13 novembre dernier, et la publication le 14 décembre du rapport sur les inégalités mondiales qui donne un relief particulier au scandale des “Paradise Papers”. Face à ces deux appels, nous avons la certitude d'un lien indéfectible entre le respect de la dignité humaine et la survie de notre commune humanité, entre la justice et la vie.
“La révolution c'est le partage” est le fil rouge qui relie les 12 balises proposées par Esprit Civique pour ce quinquennat. Quel peut être le sens du progrès dans un monde fini ? Quel rôle pour l'État de droit et pour l'Europe dans la globalisation ? Quels droits et devoirs de l'individu dans le commun de la société ? Le partage - ce vieux mot - est peut-être la clé du futur. Nous sommes les héritiers de ceux qu'on appela “les partageux”, ces équitables pionniers qui, sur nos terres de Lorraine et ailleurs, eurent l'intuition de la force extraordinaire du partage : il multiplie ! Oui, le partage comme limite à la démesure, mais aussi comme source d'une nouvelle prospérité, comme ouverture à “d'autres vies que la mienne”.
Une seule planète - une seule vie. Ni la société marchande, ni les vieux partis, ni aucun homme providentiel n'apporteront de réponses “magiques” aux questions qui habitent nos concitoyens. Alors, il nous faut à nouveau découvrir, rencontrer, déchiffrer le monde à hauteur d'homme : faire de la politique ! Oui, vivre la politique comme le premier des partages, celui de la parole, du savoir et des convictions.
Être des démocrates au sens de Cynthia Fleury : “Être un sujet en chemin, avoir le souci de l'État de droit, comme l'on a le souci de soi. Le défi d'une consolidation démocratique vaut toutes les naissances démocratiques : vivre de nouvelles combinaisons […] de l'État-nation avec la gouvernance mondiale, ces formes de constituantes plus participatives pour refonder la liberté des modernes… En somme, que la politique ne soit plus une religion continuée, qu'elle devienne politique au sens où elle serait indissociable de l'ampleur éducative, qu'elle délaisse enfin la fascination pour l'idole-pouvoir”.
Être radicalement humaniste au sens d'Olivier Abel : “La citoyenneté que nous cherchons tient d'abord à la faculté précieuse de dire “nous”, elle ne se bat pas seulement contre les injustices, mais contre les humiliations qui rongent plus profondément encore la société : l'humiliation d'être inutile et inemployable, l'humiliation d'être soumis sans avoir rien à dire ni à faire, l'humiliation de n'avoir plus aucune foi en rien. Etre citoyen, c'est détester cette triple-humiliation, et tout faire pour en rompre le maléfice”.
En ce début d'année 2018, je forme le voeu que nous soyons des passeurs pour la génération qui vient, inventeurs de transitions heureuses et mutuellement garants d'une éthique de la vie publique.
Bonne année !