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Lundi 10 février
''MADE WITH HUMANITÉ''
En finir avec les esclavages modernes
Il y a bientôt un an, 1 133 personnes sont mortes dans l’effondrement de l’usine textile Rana Plaza au Bangladesh, l’accident industriel le plus meurtrier dans le monde depuis Bhopal en Inde en 1984.
L’opinion publique s’est émue des conditions de vie des « esclaves modernes » dans les nouvelles usines du monde, à Dacca et ailleurs, d’autant que des étiquettes de marques de distributeurs français y ont été découvertes, posant la question de la responsabilité des entreprises donneuses d'ordres dans ce drame.
L'anniversaire tragique de l'événement de Dacca en avril doit être un temps fort pour rassembler partis, ONG et forces syndicales et sensibiliser l'opinion sur l’urgence de légiférer, mais aussi de consommer autrement.
Cette révolution naissante dans les rapports économiques internationaux peut devenir une contrepartie utile du "pacte de responsabilité" : contre une mondialisation low cost et pour une vraie compétitivité, celle qui enclenche ici et là-bas des cercles vertueux de croissances économique et humaine.
Cette dynamique est de même nature que celle engagée contre les paradis fiscaux, pour laquelle la Gauche durable était déjà aux avant-postes. Faire le choix d'échanges régulés et justes invite notre pays et la gauche à renouer avec une philosophie politique depuis trop longtemps méprisée : sommes-nous ou non responsables de la vie des exclus - hommes, femmes et enfants - au bout du monde… comme au coin de la rue ?
Depuis plusieurs années, des ONG* rassemblées au sein du Forum Citoyen pour la RSE dénoncent l'irresponsabilité de certaines multinationales dans les pays tiers. Leur plaidoyer fut une contribution au débat présidentiel de 2012 et a inspiré la création par des parlementaires socialistes et écologistes d’un « cercle » réunissant des élus de tous horizons, des ONG et des experts.
L'idée d'une loi a fait son chemin, pour rétablir le lien juridique entre les maisons mères, leurs filiales et leurs sous-traitants. Une proposition de loi, déposée à ce jour par trois groupes parlementaires, demande aux entreprises françaises d’observer un « devoir de vigilance » sur leurs chaînes de production, en mettant en place des procédures de gestion des risques visant à identifier, prévenir et atténuer les dommages sanitaires et environnementaux résultant de leurs activités.
Le dialogue est ouvert avec le Gouvernement, mobilisé après le drame du Rana Plaza. Mais à ce jour, le volet "sanction" de la proposition de loi suscite une opposition radicale des représentants du patronat au nom de la "compétitivité ".
Sans attendre, les principes du devoir de vigilance seront inclus par voie d’amendements dans la loi sur le développement et la solidarité internationale, débattue cette semaine à l'Assemblée nationale.
Il nous semble aussi indispensable que ce combat pour une mondialisation responsable nourrisse largement la campagne pour les élections européennes.
*Amnesty International France, CCFD-Terre Solidaire, Collectif Ethique sur l’Etiquette, Peuples Solidaires, Sherpa